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Il ne faut pas financer l’arrachage de vignes pour le négoce 🇪🇺 (et 🇪🇸)
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Paquet vin
Il ne faut pas financer l’arrachage de vignes pour le négoce 🇪🇺 (et 🇪🇸)

Les négociants européens critiquent la mise à profit de subventions communautaires pour l’arrachage. Une position également affirmé en Espagne, où l’on estime que « toutes les aides doivent viser à améliorer la compétitivité de ceux qui souhaitent rester dans le secteur et non à encourager l'abandon des cultures et de l'activité ».
Par Alexandre Abellan Le 08 décembre 2025
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Il ne faut pas financer l’arrachage de vignes pour le négoce 🇪🇺 (et 🇪🇸)
Refus de principe des négociants à la création d'une aide à l'arrachage puisée sur des fonds européens d'investissement pour la filière. - crédit photo : Adobe (Sensvector)
V

alidé ce 4 décembre par le trilogue européen, le paquet vin devant modifier la réglementation vitivinicole face à la crise actuelle suscite des retours globalement positifs de la filière vin. Saluant ainsi « l'accord politique provisoire conclu par le Parlement européen et le Conseil sur la proposition de la Commission européenne » avec des réponses aux « demandes de longue date des opérateurs qui souhaitent se concentrer sur des outils orientés vers le marché », le Comité Européen des Entreprises Vins (CEEV) pointe dans un communiqué « un ensemble de recommandations politiques visant à aider le secteur vitivinicole à relever les défis majeurs auxquels il est confronté » : aide à la promotion, soutien au développement touristique, aides à l’adaptation climatique, encadrement du potentiel de production… Mais aussi le retour communautaire de l’arrachage primé, ce qui irrite le négoce européen, toujours vent debout contre les subventions destinées réduire le potentiel de production européen.

Concrètement, « l'organisation réitère sa ferme opposition à l'utilisation des fonds européens pour l'arrachage, même avec la restriction prévue » indique le CEEV. Car si le paquet vin valide la possibilité d’un financement de l’arrachage définitif à 70 % sur les fonds européens du Plan Stratégique National (PSN, 270 millions €/an pour la France) et à 30 % sur un financement de l’État Membre, l’accord réglementaire n’inscrit pas « les aides à l’arrachage parmi les mesures finançables par la réserve de crise européenne » regrette ainsi l’eurodéputé Éric Sargiacomo, qui demande une réforme des mobilisations des réserves de crise (450 millions €/an pour toutes les filières agricoles des 27 États Membres). La France demandant actuellement à la Commission européenne une mobilisation des réserves de crise pour financer une distillation (80 millions demandés par la filière, 40 millions € visés par le gouvernement), tout en préparant une campagne d'arrachage sur fonds nationaux (130 millions € pour 35 000 ha). Pour le négoce, en l’état « le résultat du trilogue confirme une approche équilibrée qui évite de se concentrer uniquement sur des mesures destructrices dictées par la crise » commente Marzia Varvaglione, la présidente du CEEV, pour qui dans la filière vin « nous devons être conscients que la législation européenne ne peut pas résoudre tous les défis auxquels nous sommes confrontés ». La gestion de la surproduction ne passant pas par l’aide à l’arrachage pour elle.

Opposition espagnole

Même réaction pour la Fédération Espagnole du Vin (FEV), qui salué l'accord politique du paquet vin, mais affirme dans un communiqué « son opposition à l'utilisation de fonds européens pour l'arrachage des vignobles, estimant que toutes les aides doivent viser à améliorer la compétitivité de ceux qui souhaitent rester dans le secteur et non à encourager l'abandon des cultures et de l'activité ». Pour le directeur général de la FEV, José Luis Benítez, : « nous ne pouvons que réitérer notre position selon laquelle l'Espagne ne doit en aucun cas prélever des fonds destinés à la promotion ou à des investissements pour financer un éventuel arrachement ».

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Tous les commentaires (2)
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Dominique Le 08 décembre 2025 à 15:12:51
Selon le Négoce, il faudrait éviter de se "concentrer uniquement sur des mesures destructrices dictées par la crise". Effectivement, pas besoin. Les mesures destructives ils les ont déjà appliqué depuis longtemps. Mais aujourd'hui, ces gens ont peur. Tous les vignerons sensés ont compris qu'il vaut mieux arracher une partie et se démerder à vendre soi-même ce qu'on a les moyens de vendre. Mais alors, le Négoce va avoir du mal à se fournir et va encore plus souffrir. Il faudra me fournir les oignons pour que je pleure.
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fabien BOUGES Le 08 décembre 2025 à 14:05:16
Trop occupé a engranger des profits faramineux pendant les années fastes ( ce qui aura duré 40 ans pour le négoce bordelais), le négoce a oublié de mettre une pièce sur la promotion et donc de jouer son role au sein de la filiere. Aujourd'hui que tous vas mal, ca serai au pouvoirs publics de financer cette promotion en redirigeant les budgets destinés au soutien des exploitations et des viticulteurs vers des actions de promotion sans financer l'arrachage. Le negoce aurait il peur que l'arrachage s'emballe, que le rapport de force soit inversé, et qu il soit obligé de payer le vin et réduire ses marges. La dignité ne les encombrent pas visiblement. Parions que le CIVB, leur emboitera le pas puisqu'il le dirige par l'intermédiaire de leurs obligés. Bon courage a tous quand meme.
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