’œuvre est remise sur le métier. Initié cet été, le recrutement du nouveau directeur général du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB) est relancé cet automne. Fin septembre, le cabinet de recrutement Vidal republiait son offre d’emploi en CDI "directeur général H/F" pour le CIVB afin d’anticiper le départ à retraite début 2026 de l’actuel tenant du poste, Fabien Bova, en fonction depuis le premier juillet 2013. « Rattaché(e) à la Présidence du CIVB, vous pilotez l'organisation et contribuez activement à la définition et à la mise en œuvre des orientations stratégiques de l'interprofession » indique l’offre, recherchant un titulaire de « bac+5 » sorti « d'une grande école de commerce, d'ingénieurs, Sciences Po ou équivalent » avec « 10 à 12 ans d'expérience réussie dans des environnements privés (grands groupes, entreprises) » pour « manager en direct une équipe d'une cinquantaine de collaborateurs permanents (secrétariat général, marketing, technique, communication, économie et études) » et « mettre en œuvre une gouvernance efficace, garantir la rigueur budgétaire, la maîtrise des risques et le respect des procédures internes ». Et ce tout en cumulant « vision stratégique, intelligence politique et sens de la diplomatie » et « excellentes compétences en communication ». On comprend mieux que « la connaissance des vins et spiritueux ou du secteur agroalimentaire est un plus ».
Devant arriver en pleine crise historique des vins de Bordeaux, la nouvelle direction du CIVB devra non seulement piloter le redimensionnement du vignoble bordelais (qui a déjà arraché 18 000 hectares de vignes AOC en 3 ans et évoque 5 500 ha à arracher de nouveau) et la mise en place de prix rémunérateurs (via Egalim 4), mais aussi appliquer la feuille de route de la nouvelle présidence du CIVB. Ce 7 juillet était élu Bernard Farges qui annonçait que « sur le volet gouvernance, les deux fédérations souhaitent engager dès l'automne une modification des statuts du CIVB pour permettre la mise en place d'une co-présidence pour ce mandat, dès que nos statuts seront validés par l'Etat. Lors des prochains mandats, cette coprésidence pourrait être mise en œuvre si les familles le souhaitent » afin d’assurer une co-construction de la stratégie de filière.
Sachant que le CIVB doit se serrer la ceinture alors que diminuent les commercialisations et les surfaces en production : « nous assistons à une restructuration profonde et douloureuse de toute notre économie avec des drames familiaux et humains » indiquait en juillet Bernard Farges, relevant qu’« au CIVB et avec nos moyens en forte baisse, nous nous adaptons comme toutes les entreprises s'adaptent. Les élus sont secoués, bien sûr, mais ils expriment des choix clairs et assumés, après avoir porté l'arrachage et la distillation, aujourd'hui le soutien aux actions sur le marché et les arbitrages des fonds européens vers la promotion. » Une mission pour la nouvelle direction.



