otée d’un million d’euros, l’aide à la réduction du potentiel de vignes mères de porte-greffes à 3 000 €/ha (+1 000 €/ha pour les jeunes) enregistre au final une centaine de demande pour 249 hectares et 760 000 d’euros, d’après le bilan présenté ce 8 octobre au conseil spécialisé vin de FranceAgriMer. Alors que le parc national de vignes mères comptaient 2 300 ha en octobre 2024, cet arrachage primé représenterait 10 % du potentiel national de production en pépinières. L’administration précise à Vitisphere que ce « bilan est a priori définitif », même s’« il y a encore des contrôles à mener (instruction administrative des demandes d’aide et contrôle sur place des opérateurs), mais les surfaces et montants d’aides ne devraient pas varier (certaines parcelles pourraient être inéligibles, mais elles auront quand même été arrachées) ».
Annoncé ce printemps à partir du reliquat des aides à l’arrachage définitif de 2024, ce dispositif d'aide exceptionnelle imposait aux arrachages d’être réalisés entre le 6 juin et le 31 juillet 2025, pour des déclarations à remonter administrativement avant le 31 juillet quand les demandes d'aides devaient être transmises avant ce 30 septembre. Mais « certains professionnels ont pu arracher dès le printemps sans demander l’aide » indique FranceAgriMer, prenant des pincettes sur la réduction globale de la pépinière française, alors que « la décision relative à ce dispositif n’est entrée en vigueur qu’à partir du 6 juin 2025 (permettant le début des arrachages). De plus, ce dispositif imposait l’arrachage de parcelles entières et certains professionnels n’ont peut-être souhaité arracher que quelques rangs. Le bilan de ce dispositif est donc à analyser avec précaution : il n’est pas forcément représentatif de tous les arrachages réalisés de vignes mères de porte-greffes. »
Permettant de rajeunir le parc de la pépinière française, cette aide à l’arrachage aide également les pépiniéristes à adapter leur offre aux nouvelles demandes, et à leurs réductions, comme à Bordeaux et à Cognac alors que la crise frappe.