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Le vignoble le plus au Nord de France croit dans sa valeur ajoutée : "si on avait eu le droit, on aurait planté bien avant"
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Pas-de-Calais
Le vignoble le plus au Nord de France croit dans sa valeur ajoutée : "si on avait eu le droit, on aurait planté bien avant"

Située à 20 km de Calais, la ferme des Norbert a terminé en septembre ses troisièmes vendanges : une aventure viticole qui ne tient pas de la lubie, mais de la profession de foi dans l'avenir du vin.
Par Julie Reux Le 07 octobre 2025
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Le vignoble le plus au Nord de France croit dans sa valeur ajoutée :
« On n’a pas suivi de formation, on est autodidactes complets » rapporte Antoine Bouin. - crédit photo : DR
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a ferme des Norbert, ce sont 161 hectares de blé, colza, tournesol, betteraves et 4 ha de chardonnay, pinot noir et pinot meunier depuis 2021 à Mentque-Nortbécourt (Pas-de-Calais). « On produit du vin effervescent en méthode traditionnelle comme la Champagne », présente Antoine Bouin, le vigneron. Les vendanges 2025 ont eu lieu (à la main) la semaine du 19 septembre, sur 3 ha en production. « Très tôt », au goût d’Antoine Bouin, mais avec déjà un potentiel de 11° d’alcool, après une saison « très ensoleillée, un printemps sec et un débourrement rapide ». Il prévoyait de récolter 24 000 kg de raisin. Résultat : « Cette année, on va produire un vin tranquille. »

En juin 2025, les 4 800 premières bouteilles du domaine, la cuvée "La Belle Aventure" ont été mises en vente, exclusivement à la ferme. La "Belle aventure" n’est pas une lubie pour la ferme des Norbert. Toute la famille est engagée, Antoine mais aussi ses parents Eric et Chantal, son épouse Flora et jusqu’à ses deux sœurs Agathe et Marine. Objectif : « Valoriser des parcelles en créant une valeur ajoutée, et relever un pari » technique et économique, explique Antoine Bouin. A moyen terme, le vin pourrait représenter jusqu’à 40 % du chiffre d’affaires de l’exploitation.

Si on avait eu le droit, on aurait planté bien avant

« Ça fait très longtemps qu’on y pense. Mais FranceAgriMer nous bloquait. » Jusqu’à l’ouverture des droits de plantation par l’Union européenne, en 2016. « On dit toujours que c’est le réchauffement climatique qui nous pousse à faire du vin, mais si on avait eu le droit, on aurait planté bien avant. Après tout, en Belgique ils ont un vignoble depuis longtemps. »

« On n’a pas suivi de formation, on est autodidactes complets », précise le néo-vigneron. Côté production, « le mildiou et l’oïdium, on connaît déjà ». La vraie découverte concerne plutôt la vinification, pour laquelle il est accompagné par un œnologue. « J’ai mené mes premières fermentations alcooliques sans problème », se réjouit-il. Il a été aussi été surpris par « le nombre de fois qu’on doit manipuler une bouteille » avant qu’elle soit vendue. Le plus gros challenge reste aussi de coordonner le travail de la vigne avec les autres chantiers de la ferme. Ainsi, juste après les vendanges il prévoyait de semer le blé et récolter le tournesol, tout en gérant les vinifications le matin. « C’est une question d’organisation ».

Le 30 novembre, le premier salon des vignerons des Haut-de-France

Antoine Bouin est également président de la jeune association des vignerons des Hauts-de-France. En 2025, l’association prévoit de multiplier par trois les volumes de vin produits. Un salon sera organisé le 30 novembre de 10 à 17 heures au restaurant du parc d'Olhain à Maisnil les Ruitz.

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Tous les commentaires (1)
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Albert Le 07 octobre 2025 à 07:47:47
Pourrait-on avoir un éclairage sur l'origine des droits de plantation ? .. en effet, à l'heure où la nécessaire régulation (et les moyens .. financiers de ..) du potentiel est plus que jamais d'actualité, je ne pige pas bien cette liberté (?) ou cette lubie !
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