Consommation d'eau et d'énergie : une étude révèle une extrême variabilité selon les exploitations

es chambres d’agriculture de Bourgogne ont entrepris d’étudier les consommations d’eau et d’énergie dans 44 entreprises de Côte-d’Or, de Saône-et-Loire et de l’Yonne. Laurence Lipp, de la chambre d’agriculture de l’Yonne, a restitué cette étude en observant que ces consommations sont « extrêmement variables » d’un site à l’autre : de 5 à 350 kWh par hl vinifié et de moins de 1 l d’eau par l de vin vinifié à 17 l/l, soit un niveau bien plus élevé que les normes habituellement admises.

 

Les deux consommations ne sont pas liées. « Certaines exploitations consomment beaucoup d’eau mais peu d’énergie, et inversement », précise-t-elle.

 

Quelques tendances se dégagent. Dans les exploitations produisant davantage de blanc que de rouge, la consommation d’énergie et d’eau a tendance à suivre le volume vinifié. Dans les exploitations produisant surtout des vins rouges, en revanche, il ne semble pas avoir de relation directe entre volume vinifié et consommation d’énergie et d’eau.

 

De même, en AOC régionales et communales, la courbe de consommation suit le volume vinifié, mais une telle logique n’est pas respectée pour les premiers et grands crus.

 

Laurence Lipp a cherché à évaluer l’incidence de la capacité d’élevage en fûts. Pour chaque exploitation, elle a rapporté le volume de futaille au volume vinifié. Cette capacité est très variable d’une entreprise à l’autre : de 0 à 79 % pour les sites à dominante blanc (moyenne de 15 %) et de 21 à 226 % (plus d’une année d’élevage) pour les sites à dominante rouge (moyenne de 93 %).

 

Si la consommation d’énergie n’a pas de relation directe avec la capacité d’élevage en fûts, la consommation d’eau a tendance à augmenter avec. Mais le lien entre ces deux paramètres n’est pas très étroit. En effet, l’une des exploitations étudiées possède deux ans de capacité de stockage en fût et consomme moins de 5 l d’eau par l de vin vinifié, quand une autre exploitation consomme 17 l/l alors qu’elle ne possède qu’un an de capacité de stockage en fût.

 

L’enquête se poursuit pour évaluer l’impact de la modernisation d’un bâtiment ou des équipements.

 

Crédit photo : eau