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urprise de la Direction Générale des Douanes aux producteurs de Cognac : la part des anges leur vaut de s'acquitter de la taxe générale sur les activités polluantes. Cette évaporation naturelle d'alcool représenterait l'équivalent annuel de 3 % à 6 % des volumes de cognac. L'impact environnemental des rejets de ces composés organiques volatils (COV) est donc proportionnel aux quantités d'alcool stockées et seules les quatre plus grandes maisons de Cognac, dont les stocks représentent jusqu'à 100 000 hl d'alcool sur un même site et qui rejettent 150 tonnes de non méthanoïques par an, seraient concernées par cette taxe. Les plus petites maisons de Cognac, ainsi que l'Armagnac, dont l'ensemble des stocks représentent environ 150 000 hectolitres, ne serait pas concernés."À l'heure où le marché des spiritueux marche bien, ce n'est pas le moment de baisser la compétitivité de nos produits", précise Pierre Tabarin, président de l'Interprofession de l'Armagnac pour le quotidien Sud-Ouest. "Si l'on veut faire évoluer notre fiscalité vers une fiscalité verte, pourquoi pas, mais à condition de supprimer d'autres impôts pour que les produits français restent compétitifs sur le marché mondial."
[ Source : Sud-Ouest ]