L
a marque Advini ne figurera jamais sur une bouteille de vin : c’est le nom du nouveau groupe Jeanjean suite à sa fusion avec le groupe Laroche. « Le nom Jeanjean, très marqué par l’origine languedocienne du groupe, était un handicap pour communiquer de façon cohérente sur la diversité des 7 filiales du groupe (Ogier à Chateauneuf du Pape, Gassier en Provence, Rigal à Cahors, Antoine Moueix à Bordeaux, Laroche à Chablis, Caze en Roussillon et Jeanjean en Languedoc) » argumente Antoine Leccia, président du directoire d’Advini. « Jeanjean, qui redevient la filiale languedocienne du groupe, retrouve sa liberté de communiquer sur sa spécificité languedocienne ». Le montant de l’acquisition du groupe Laroche s’élève à 28 M€, dont seulement 3M€ ont été payés cash, a expliqué Antoine Leccia lors de la conférence Vin et Finance organisée par Vitisphere lors du dernier salon Vinisud. Le reste a été financé par échange de titres suite à une augmentation de capital, le groupe étant coté en bourse. A l’issue de cette fusion, la famille Jeanjean ne détient plus que 49,8% du capital, mais conserve une majorité des droits de vote (60%). LB Holding contrôlée par Michel Laroche détient 9,9% du capital et 12,4% des droits de vote.
“Avec une production à 80% de vins blancs, une image haut de gamme, une orientation à l’export et une très forte implantation en CHR, le groupe Laroche est parfaitement complémentaire à nos activités. Comme nous l’avons fait avec nos autres filiales, le groupe Laroche va conserver son autonomie, seules les fonctions support du groupe seront centralisées”, a précisé Antoine Leccia. “Le Mas de la Chevalière à Béziers sera maintenu en l’état”, a-til affirmé. Laroche est capable de vendre ses vins de pays à 2,5 € en moyenne (prix départ HT) alors que ceux de Jeanjean se situent plutôt dans une moyenne de 1,5 à 1,6 €. Nous n’avons aucun intérêt à dévoyer cette démarche qualitative”.