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Même les anti-pesticides s’opposent au projet de nouvel arrêté
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Traitements phyto
Même les anti-pesticides s’opposent au projet de nouvel arrêté

Suscitant émoi et effroi dans la filière, le durcissement réglementaire de la protection des vignobles est aussi critiqué par les associations anti-phyto qui craignent plus de discordes plus que d’améliorations.
Par Alexandre Abellan Le 14 octobre 2016
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Même les anti-pesticides s’opposent au projet de nouvel arrêté
« Pendant ce temps là, les firmes se frottent les mains, on ne parle pas d’elle. Pendant ce temps, l'Etat évite de remettre en cause son système d'usage contrôlé, de gestion du risque et des homologations » tacle Valérie Murat, figure bordelaise de la lutte anti-phyto (troisième à gauche). - crédit photo : Alexandre Abellan (Vitisphere)
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ela ne manquera pas d’en étonner : dénoncé par la FNSEA pour sa portée « explosive et révolutionnaire », le projet d’arrêté encadrant les traitements pesticides en agriculture suscite également l'opposition d’associations et syndicats résolument anti-phytos. Dans un appel commun, huit signataires bordelais* dénoncent un texte inapplicable. L’activiste Valérie Murat critique ainsi « une gestion du risque de plus en plus fine, de moins en moins contrôlable. Et qui rendrait encore plus responsables pénalement les travailleurs agricoles. »

Le projet tend plus vers une rupture qu’un partage du territoire

Remplaçant le texte du 12 septembre 2006, abrogé par le Conseil d’État cet été, le texte en préparation par les ministères de l’Agriculture et de l’Environnement suscite donc une opposition commune entre syndicats agricoles et activistes anti-phytos. Si leurs analyses convergent, leurs propositions sont évidemment divergentes.

Conditionner une révision des délais de rentrée dans les parcelles traitées au port d’un Équipement de Protection Individuel serait criminel pour les militants écolos. Les EPI étant non seulement inadaptés mais inutilisables en conditions réelles. Ils proposent au contraire d’accroître les délais de rentrée.

Risques de crispation

Pour les anti-phytos, le projet gouvernemental d’étendre les Zones Non Traitées à la proximité des habitations est « de nature à exacerber les tensions entre les professionnels agricoles et leurs concitoyens (puisqu’elles rendraient impossible l’agriculture) ». Les signataires militent ainsi pour « l’application de produits bio non classés dans ces zones sensibles, avec des précautions d’usage ».

De même pour la mesure de la vitesse du vent. « Alors qu’il était déjà difficile de faire respecter l’interdiction de traiter par vent supérieur à 19 km/h, les nouvelles dispositions compliquent inutilement les choses » estiment-ils, préconisant l’installation généralisée de manches à air.

 

* : Parmi les signataires, on trouve des associations (Collectif Info Médoc Pesticides, Collectif Alerte aux Toxiques, Collectif Alerte Pesticides de Haute Gironde, Les Amis de la Terre Gironde, Vigilance OGM 33) et des syndicats (Union Départementale CGT et Confédération Paysanne Gironde).

 

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Tous les commentaires (2)
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brejon Le 18 octobre 2016 à 19:35:27
A quel moment l anses prendra ses responsabilités sur l'utilisation des pesticides au lieu de reporter la responsabilité sur les utilisateurs ou ceux qui les preconise. Je pense que l état devient moralisateur par ses contrôles intempestifs et ne communique pas sur le fait que les produits bio sont ausuis des pesticides
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Mich?le Le 18 octobre 2016 à 18:59:04
Pourquoi l'état ne rachèterait-il pas les constructions élevées en zone agricole ? Pendant des années les maires ont donné des autorisations de construction à proximité de ces zones à des personnes voulant des paysages de pleine nature et qui aujourd'hui ne supportent plus les nuisances de tracteurs. Les paysans sont les premiers à être confrontés aux risques de santé par les manipulations de pesticides.
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