A
u départ, c’est une proposition de la Commission permanente de l’Inao en avril dernier. Le crémant de Loire devrait expérimenter le VCI sur le millésime 2017. L’objectif était de lancer l’essai dès la prochaine récolte. Ce que devait valider le dernier Comité régional de l’Inao Val de Loire, fin mai. « Sauf qu’une partie du vignoble a gelé. On ne peut pas mener une expérimentation dans ces conditions. On a donc repoussé le vote », indique l’Inao. « C’est vrai, admet Christian Pauleau, le président de l’appellation, mais je pense que d’un point de vue administratif, l’Institut n’aurait pas été prêt. Donc on va travailler pour se mettre en ordre de marche et préparer le dossier pour le millésime 2017. »
Concrètement, la demande porterait sur une expérimentation de cinq ans, au cours desquels un producteur pourrait mettre en réserve 6 hl/ha par an maximum, pour un total cumulé de 20 hl/ha. En 2015, la récolte s’est établie à quelque 151 000 hl (127 000 en 2014 ; 120 000 en 2013) pour une surface de 2 160 ha répartis entre l’Anjou-Saumur pour 85 % et la Touraine pour 15 %. « Il s’agit pour nous de pérenniser l’appellation pour apporter les volumes nécessaires au marché tous les ans », résume Christian Pauleau.
Seul bémol pointé du doigt par les services de l’Inao : le rendement moyen – 71 hl/ha en 2015 – est en deçà du rendement de base, fixé à 74 hl/ha. « Sauf que ce rendement moyen masque de grosses disparités selon les terroirs », indique l’ODG dans son argumentaire déposé à l’Inao. « On a aujourd’hui un développement de vignerons professionnalisés dans la conduite d’un vignoble pour produire du crémant. 15 % des opérateurs revendiquent 70 % du volume. Ces viticulteurs sont capables de constituer du VCI », indique le président. Pour cela, il faudra donc attendre 2017.
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