lobalement, 2,92 millions d’hectolitres de vins sont revendiqués en 2015 par l’Organisme de Défense et de Gestion des AOC départementales Bordeaux, soit un léger repli de 2 % par rapport à 2014. « Les rendements sont en deçà de ce que l’on espérait quelques semaines avant les vendanges » reconnaît Hervé Grandeau, le président du syndicat viticole. Mais pour lui, « c’est un grand millésime en qualité, et tout à fait normal en quantité. Il n’y a pas de manque, mais il n’y a pas pléthore de vins ».
Principale évolution du millésime, la production rosés a dévissé, à 189 000 hl de rosés, soit une dégringolade de 28 % par rapport au niveau record de 2014 (262 000 hl). « C’est un réajustement naturel, nécessaire et bienvenu » estime Hervé Grandeau, qui reconnaît avoir invité les opérateur à ne produire du rosé qu’en cas de marché assuré, et pas par opportunité comme l’an passé. Le syndicat viticole avait d’ailleurs réduit les rendements de l’AOC Bordeaux rosé, de 60 à 56 hl/ha entre 2014 et 2015. « On va équilibrer le marché et retrouver des valorisations de bonne facture pour la campagne » ajoute-t-il.
Et si au niveau des Bordeaux blancs la production totale semble stable, des ajustements sont à souligner : -11 % pour les blancs secs (à 245 000 hl ),+25 % pour les Bordeaux moelleux (à 64 000 hl) et +41 % pour les vins de base de crémants (45 000 hl). Face à ces adaptations, « il n’y a pas de risques pour les marchés de crémants et de moelleux » rassure Hervé Grandeaux, « ce sont des productions très raisonnées, qui sont décidées aux vendanges à la conditions d’avoir des débouchés commerciaux. »
Concentrant le gros des volumes de l’ODG Bordeaux, les rouges sont particulièrement stables, avec 1,8 millions hl en Bordeaux rouge (-1 %) et 551 000 hl en Bordeaux supérieur rouge (constant). « Les disponibilités sont plutôt tendues. On ne craint pas un effondrement des cours, mais on ne souhaite pas d’envol sur la campagne » estime Hervé Grandeau.
A noter que la production de clairet marque un repli de 15 %, à 28 000 hl.