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Raflant l’argent des Sitevi Innovation Awards, la PFA (pailleuse-faucheuse-andaineur) trônait fièrement sur le stand de Terral. « C’est un outil polyvalent destiné à l’entretien des vignes de 1,80 à 3,20 m », explique Baptiste Beau, ingénieur du bureau d’études de la marque. Ses deux plateaux rotatifs, tournant à 400 tr/min et équipés de brins en nylon vissés, remplissent trois usages selon les réglages : pailler les rangs à partir du couvert végétal, faucher les herbes hautes du cavaillon afin de préparer le passage d’interceps ou andainer les sarments après taille. Sur la version présentée au salon, les réglages de hauteur et d’écartement sont hydrauliques alors que l’inclinaison des plateaux rotatifs se règle manuellement via trois roues crantées. Installée sur châssis pendulaire, la machine peut suivre le terrain. Elle pèse moins de 200 kg, nécessite 25 l/min de débit d’huile et s’installe de préférence à l’avant d’un tracteur interligne, pour une vitesse d’avancement comprise entre 3 et 4 km/h. Prix : 7 000 €, sans écartement hydraulique ni joystick.
Photo S. El Makhzoumi
Pour le paillage aussi - mais uniquement pour cela - NB Machinery complète sa gamme de broyeur avec les Mulchmaster S, des broyeurs pour pailler les rangs avec des broyats d’herbe dans les vignes larges. Un broyeur à marteaux d’axe horizontal amène l’herbe sur un tapis qui la dépose à droite ou à gauche de la machine, au choix de l’utilisateur. La vitesse d’avancement du tapis est réglable hydrauliquement pour s’adapter à la quantité d’herbe. Le broyeur peut se déporter à droite ou à gauche du centre du tracteur. Le plus petit modèle travaille 1,50 m pour une largeur hors tout de 1,93 m. Trois autres modèles sont disponibles jusqu’à 2,63 m de largeur hors tout. Prix: à partir de 13000 €.
Photo B. Collard
Pour sa part, Kuhn reconfigure sa gamme de broyeur-andaineur SDS. Le constructeur ajoute une option d’attelage frontal pour broyer le couvert avant le passage des roues du tracteur. Le rotor adopte un diamètre de 425 mm et sa chambre de broyage embarque seize marteaux, tandis que le canal d’andainage est protégé par une tôle boulonnée de 3 mm destinée à mieux résister à l’usure en conditions pierreuses. Une vis d’andainage de 220 mm dépose l’herbe broyée sur un rang ou, en option, sur deux rangs. La gamme se décline selon une largeur de travail de 1,18 m, 1,46 m, 1,75 m et 2,03 m, couvrant ainsi les interrangs compris entre 2 m et 3 m. Prix : à partir de 12 000 €.
Photo S. El Makhzoumi
Pas de paillage des rangs chez Perfect, mais de nouveaux broyeurs classiques, au sol, herbe et sarments. « On sort une vraie gamme viticole à un prix attractif, affirme Jean-Pierre Tutin, importateur de la marque en France. Auparavant, nous vendions des broyeurs arbo pour la vigne. » Les sarments étant moins gros que les bois de taille, les marteaux de ces broyeurs sont plus petits et ne pèsent que 900 g pièce, contre 2 kg pour les broyeurs de la gamme BG2 –, des machines arbo disponibles dans les mêmes largeurs et que Perfect proposait jusqu’ici aux viticulteurs. La tôlerie est aussi moins épaisse. Résultat : un prix à partir de 5 000 € pour le plus petit modèle, de 1,10 m de largeur hors tout pour 90 cm de largeur de travail. En tout, il existe sept modèles de 1,10 à 2 m de largeur hors tout, tous déportables vers la droite, et pourvus de dents à l’arrière qui retiennent les sarments jusqu’à ce qu’ils soient assez fins pour s’échapper.
Photo B. Collard
Drôle d’outil chez Agromet : un décompacteur à dents Michel surmonté d’un gros carter bleu circulaire. « C’est un excentrique, pour faire vibrer la machine et décompacter plus efficacement le sol, détaille Javier Aranda, export manager au sein de l’entreprise. On travaille entre 30 et 40 cm de profondeur, sans toucher à l’horizon superficiel. » Au travail, tout le cadre oscille sous l’effet de ce dispositif, si bien que les dents ondulent sous terre. La barre de fixation ainsi qu’une boule dédiée absorbent les vibrations afin d’éviter de les transmettre au tracteur.
Photo B. Collard
Sur le salon, Agromet exposait un modèle de 1,30 m hors tout travaillant sur 1 m de large et nécessitant un tracteur de 70 ch et 30 l/min de débit d’huile. Prix : 7 600 €. D’autres modèles sont en préparation.
Chez ID David, la solution Vertical Lift existe sur les châssis porte-intercep IDynamic dont la largeur débute à 1,35 m. Cette option permet de corriger de 20 cm les devers, via le joystick ID + avec lequel on règle l’écartement. Au Sitevi, la marque annonçait une version automatique pour les tracteurs autonomes. « Ce prototype fonctionne avec des capteurs placés sur le châssis, explique Daniel Bellido, responsable de la marque. De premiers essais ont été menés aux USA, reste à maîtriser avec précision la profondeur de travail l’outil. » Cap sur la viticulture connectée ! Chez Clemens « Nous avons la techno Isobus sur tous nos outils », annonce Thomas Deneu, inspecteur commercial Clemens. Après la prétailleuse, la rogneuse et l’effeuilleuse, le cadre porte-interceps SB et le mât Atlas Lite viennent d’y passer. En plus de rendre ces machines réglables et pilotables à partir de l’écran et du joystick des tracteurs équipés de cette même norme, l’Isobus instaure d’autres facilités. « Vous pouvez régler le cadre SB de sorte qu’il descende lentement et remonte plus rapidement, illustre Thomas Deneu. Et grâce à l’Isobus, on connecte le mât avec quatre branchements seulement : une prise 12 V, une prise Isobus et deux flexibles. Autrement, il faut brancher huit flexibles pour bénéficier des mêmes possibilités de réglage de hauteur, d’écartement, etc. » Prix de l’option Isobus : 1050 €.
