« Les clients nous demandent de leur faire gagner du temps. Et comme notre activité a baissé avec la crise, on a pu développer cette nouvelle machine », explique Thierry Boisset, cogérant de Cellier-Boisset en présentant sa Combi prétailleuse et taille rase qui rassemble ces deux machines que son entreprise fabriquait et commercialisait déjà, mais séparément. Le fabricant insiste sur la compacité de ce modèle, avec ses petits couteaux latéraux situés derrière les disques de taille et de prétaille. Sa Combi s’installe sur un portique ou sur un mât polyvalent. L’ouverture aux piquets se commande manuellement. Le suivi optique du cordon est, lui, en option. À partir de 17 000 €.
Chez Provitis, la tailleuse-prétailleuse MPH 422 peut désormais être montée sur la tête de flèche des porteurs New Holland ! Une fois en place, ses capteurs guident l’outil comme s’il « palpait » le rang, ajustant la trajectoire au plus près de la végétation. La hauteur de travail se règle par boulonnerie : on positionne la tête de coupe selon la hauteur de coupe souhaitée, entre 0 et 20 cm. À l’avant, deux barres de coupe verticales coupent les sarments latéraux, puis les disques de prétaillage (de 35 cm à 1 m) et de taille rase finissent le travail. La machine peut être reliée au terminal IntelliView du porteur pour regrouper les commandes et les informations relatives à son fonctionnement. Pas de prix annoncé par la marque pour l’instant.

Photo S. El Makhzoumi
Toujours pour la taille mécanique, Naotec a présenté une version très particulière de sa tailleuse TR100 destinée aux Charentais qui veulent passer à la taille courte leurs vignes taillées en arcure haute. À cette fin, cette machine est équipée d’une paire de scies verticales de 500 mm de diamètre « qui coupe les sarments de part et d’autre du rang entre 50 et 90 cm en dessous du cordon, là où les modules habituels de TRP ne vont pas », explique Stéphane Chauveau, directeur technique chez Naotec. Avec ses autres paires de disques latéraux et horizontaux, cette version compte donc six disques de coupe. La machine s’installe sur un châssis frontal. Le chauffeur commande manuellement l’effacement aux piquets. Le réglage de l’épaisseur de coupe est manuel ou hydraulique en option. À partir de 15 000 €.

Photo S. El Makhzoumi
Chez TMC Cancela, le TV, un imposant broyeur pourvu de deux sorties latérales avec des déflecteurs orientés vers le bas, a attiré notre attention. « C’est un broyeur hors sol pour pailler les rangs de vigne avec les broyats de sarments », expose Victor Vazquez, représentant de l’entreprise. Original ! Entraîné par la prise de force, le broyeur à marteaux produit un souffle d’air qui soulève et expulse les broyats hors de la machine. Le modèle exposé à Montpellier travaille sur 1,50 m de large pour une largeur hors tout de 1,70 m. Un modèle plus petit – 1,20 m de largeur de travail – est à l’étude. À partir de 18 000 €.

Photo B. Collard
À l’inverse, Bugnot disperse les broyats dans les vignes étroites. « Le défi, c’était de maîtriser un flux de bois très irrégulier tout en respectant un gabarit imposé par des rangs très étroits », explique Paul Dos Santos, concepteur chez Bugnot. C’est ainsi qu’est né un broyeur à sarments singulier, long de 2,49 m et large de 67,9 cm – 99 cm avec les balais ameneurs –, conçu pour fonctionner sur chenillard et disséminer le broyat sur trois ou quatre rangs. La roue frontale comprime l’andain, puis les balais dirigent les sarments vers le pick-up de 50 cm et le rouleau ameneur, qui les pousse vers la cage de broyage. En cas d’afflux massif faisant grimper la pression au-delà de 120 bars, un inverseur automatique renverse le sens du rouleau afin d’éviter l’engorgement. « Sur cette version, la machine est animée par un moteur Honda HP 500, mais elle existe en version prise de force », explique le concepteur. Une adaptation pour enjambeur est déjà envisagée. Comptez 27 000 € pour le modèle présenté.

Photo S. El Makhzoumi
Pour son nouvel attacheur ZL 700 Pro, Zanon abandonne la forme en pistolet pour le cylindre. « C’est un outil léger (960 g), maniable et très équilibré qui peut poser deux attaches par seconde. Et pas inutile de l’ouvrir pour changer de bobine », décrit Daniela Lorenzon, export manager. Autre innovation : la géolocalisation grâce à une puce GPS. « On enregistre le nombre de liens que l’on a posés et où on les a posés », poursuit-elle. Zanon propose deux bobines, l’une de 100 m solidaire de l’attacheur, l’autre de 400 m que l’on attache à la ceinture. Le bec en forme de crochet affiche 32 mm d’ouverture. L’utilisateur dispose de quatre niveaux de serrage du lien : 5, 7, 9 ou 11 torsions. Prix : 900 €.

Photo B. Collard
Heureusement, il a fait une démonstration. Sinon, on serait passé à côté de son invention, son stand n’annonçant rien d’extraordinaire. Alejandro Herreros est venu à Montpellier pour présenter l’épissure de PLP, son entreprise basée en Espagne. Il s’agit d’une baguette en acier torsadée d’une quarantaine de centimètres de long que l’on enroule aux deux bouts d’un fil cassé en vue de le réparer. Puis, on retend le fil. La forte rugosité de l’épissure empêche tout glissement. « Vous n’avez besoin d’aucun outil pour réparer votre fil. Une épissure supporte 200 kg de charge. Si on en met deux, on va jusqu’à 500 kg », assure Alejandro Herreros, qui ne communique aucun prix.


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