vec l’ouverture ce jeudi 4 décembre à Paris de leur salon des vins (environ 700 vignerons à la porte de Versailles), les Vignerons Indépendants de France saisissent le projecteur braqué sur eux pour « appeler les pouvoirs publics à faire de l’agritourisme et de l’œnotourisme un vrai pilier de la politique agricole et touristique française, avec une loi-cadre simple, lisible et adaptée aux réalités rurales », pose un communiqué de la fédération nationale. Rebondissant sur le projet de loi déposé le 14 octobre dernier par la députée médocaine Pascale Got (Gironde, Parti Socialiste), les Vignerons Indépendants soulignent le levier majeur que constitue l’œnotourisme dans le contexte actuel de crise viticole.
« 12 millions d’œnotouristes en France, 5,2 à 5,4 milliards € de retombées, des emplois non délocalisables et un lien direct entre citoyens et agriculteurs, et les domaines des Vignerons Indépendants en colonne vertébrale : 80 % des œnotouristes visitent des domaines relevant de leur modèle et 89 % des adhérents accueillent du public », poursuit la fédération. Leur appel s’appuie également sur l’exemple italien, dont la loi-cadre « a permis de multiplier par 4 à 5 le volume de séjours agritouristiques en une quinzaine d’années », appuie un communiqué. Les Vignerons Indépendants estiment ainsi qu’en France « un cadre simplifié et sécurisé pourrait permettre en France de passer de 12 à environ 17 millions d’œnotouristes, et faire progresser les recettes de 5,4 à près de 7,5 milliards € en une dizaine d’années ».
« Clarifier, simplifier et adapter les normes » sont donc les trois axes sur lesquels appuient les Vignerons Indépendants de France pour faire reconnaître l’agritourisme et l’œnotourisme comme activités agricoles dans le Code rural, « avec une définition nationale incluant hébergement, restauration simple, visites, dégustations et activités pédagogiques, et en relevant les plafonds de recettes accessoires ». La création d’un guichet unique agritourisme et la facilitation de l’usage du bâti agricole pour l’accueil (salles, chais, hébergements légers) permettraient également de simplifier la mise en œuvre de démarches œnotouristiques dans les domaines. Enfin, la création d’une catégorie dédiée "ERP agritourisme" avec des seuils adaptés aux petites jauges rurales, ainsi que l’ajustement des règles d’hygiène, d’assurance et d’emploi à la petite restauration agricole et à l’accueil ponctuel, plutôt qu’à l’hôtellerie classique, iraient également dans ce sens de la facilitation de la mise en route de démarches œnotouristiques.
Aves un telle loi-cadre, les Vignerons Indépendants entendent pouvoir passer la vitesse supérieure pour transformer le complément d’activité œnotouristique « en véritable pilier assumé de l’économie agricole et touristique en France».




