C'est un vrai virage pour Dujardin-Salleron. Et ce n’est que le début », affirme Antoine Gruau, œnologue et technico-commercial des Laboratoires Dujardin-Salleron.
Face à la baisse de consommation de vin et à l’essor des boissons alternatives, l’entreprise a choisi d’innover. Une stratégie qui lui a valu une médaille d’or au salon Sitevi.
Au cœur de cette distinction : Creawine, une plateforme modulaire développée en partenariat avec Jean-Daniel Varone, directeur de Dynawine. Elle se décline en trois outils complémentaires: le Vacutherm destiné à la désalcoolisation des vins (à partir de 50 000 €); le Carbostream pour la gazéification (à partir de 15 000 €); et l'Eco-Extractor, conçu pour valoriser les coproduits viticoles comme le marc ou les lies (à partir de 20 000 €).
« Ils sont vendus indépendamment et chacun bénéficie d’un brevet », précise Antoine Gruau. Sur le stand, l’intérêt est palpable : « Nous avions déjà de nombreux contacts avant le salon. La médaille d’or a renforcé l’image de confiance », ajoute-t-il.
Au-delà de la technologie, l’ambition est claire : offrir des solutions à une filière en quête de nouveaux leviers de croissance. Creawine ouvre la voie à la création de produits innovants. « Je crois beaucoup à la diversification des productions. Aujourd’hui, ce n’est pas une tendance, mais un réel changement d’habitude. Il y a des marchés à prendre sur les secteurs cafés, hôtels, restaurants et dans les festivals où les cocktails à moindre coût peuvent séduire le public ».
Pour illustrer ces perspectives, Antoine Gruau propose à la dégustation un chasselas désalcoolisé, un cabernet d’Anjou gazéifié, ainsi que deux cocktails originaux : l’un inspiré du Spritz, l’autre du mojito, élaboré à partir de marc de raisin gazéifié. « Les concentrations en sucres restent faibles, autour de 10 g/L », souligne-t-il. De quoi permettre aux futurs acquéreurs du Creawine de se projeter.




