menu burger
Lire la vigne en epaper Magazine
Accueil / Politique / Pourquoi l'assouplissement de la loi Évin pour le vin ne constitue pas une priorité nationale de la filière
Pourquoi l'assouplissement de la loi Évin pour le vin ne constitue pas une priorité nationale de la filière
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin

4 raisons
Pourquoi l'assouplissement de la loi Évin pour le vin ne constitue pas une priorité nationale de la filière

On sait ce que l’on quitte, jamais ce que l’on trouve : c’est l’un des arguments pour calmer les ardeurs vigneronnes à vouloir supprimer ou réformer la loi Évin, certes pesante, mais pas aussi incapacitante que certains hygiénistes le souhaiteraient.
Par Alexandre Abellan Le 27 novembre 2025
article payant Article réservé aux abonnés Je m'abonne
Lire plus tard
Partage tweeter facebook linkedin
Pourquoi l'assouplissement de la loi Évin pour le vin ne constitue pas une priorité nationale de la filière
Il ne faut pas jeter l'autorisé avec la loi Évin pour Krystel Lepresle. - crédit photo : CNAOC
P

armi le millier de questions et interpellations formulées ce 25 lors du "Grand Direct" de la Confédération Nationale des producteurs de vins AOC (CNAOC), on retrouve « de nombreuses questions, interrogations et surtout colères à propos de la loi Évin qui serait, pour certains, responsable de tous les maux, responsable des -70 % de consommation de vin en France depuis 1960 » indique Raphaël Fattier, le directeur de la CNAOC, rapportant comme questions : afin de voir l'avenir plus sereinement, pourquoi ne pas supprimer la loi Évin, qui a détruit l'image du vin, poussé les consommateurs vers le cannabis et les alcools forts ?" ou "Quand la loi Évin va-t-elle enfin être abrogée ou à défaut être réaménagée ?" ou "Pourquoi l'assouplissement de la loi Évin pour le vin ne constitue pas une priorité nationale de la filière ?".

« La loi Évin on ne va pas se mentir elle est casse-pied, elle est extrêmement complexe d'application » reconnaît Krystel Lepresle, la déléguée générale de Vin & Société, qui ne prend pas la défense de la loi décriée de 1991, mais appelle les membres de la filière la critiquant à bien revenir aux faits passés et aux risques futurs. « Quand on regarde les 30 dernières années avant l'adoption de la loi Évin, entre 1960 et 1990 et ensuite entre 1990 et 2020, et bien la consommation de vin a baissé deux fois plus vite entre les années 1960 et les années 1990 qu'elle n'a baissé après l'adoption de la loi Évin » rapporte Krystel Lepresle, notant qu’« on ne peut pas tout à fait se dire que la loi Évin est responsable de tous nos maux ».

Départs de marché

Autre point pour la représente de Vin & Société, « la bière nous pique des parts de marché depuis 10 ans en France. Elle progresse, mais à ma connaissance la loi Évin s'applique aux bières comme elle s'applique au vin. Il n'y a pas de raison que nous ne puissions pas avoir des progressions de parts de marché là où la bière le fait. Essayons de nous interroger davantage sur nous-même. La complexité de l'univers du vin, je pense qu'elle joue plus que la loi Évin ne joue. La bière c'est facile d’accès, vous ne vous prenez pas la tête » contrairement au vin qui nécessite une « espèce de notice qu'on doit avoir » avec une « internalisation de cette complexité ».

Troisième argument pondérant les remises en cause de la loi Évin : si elle était abolie, quels seraient les premiers opérateurs à financer une campagne massive ? « On peut être à peu près certains que les sommes d'individualité ne bénéficieront pas personnellement de cette abolition » tranche Krystel Lepresle. Les grands groupes de bières et spiritueux ayant un pouvoir de communication bien plus fort que la multitude d’opérateurs de petites et moyennes dimensions.

Déboîte de Pandore

Dernier point, « la loi Évin, c'est énormément d'énergie, ne serait-ce que pour arriver à la maintenir en l'état » rapporte Krystel Lepresle, pour laquelle « on a davantage d'assauts aujourd'hui pour arriver à la rendre plus restrictive. Si vous imaginiez le nombre de propositions parlementaires qui visent demain à restreindre la communication sur les réseaux sociaux » note la lobbyiste de la filière, rapportant que « les parlementaires nous le disent. Si demain nous réouvrons le champ de la loi Évin, nous risquons de le perdre. Attention à bien mesurer ce que l'on peut gagner et ce que l'on peut perdre. »

Tags : loi Evin CNAOC
Vous n'êtes pas encore abonné ?

Accédez à l’intégralité des articles Vitisphere - La Vigne et suivez les actualités réglementaires et commerciales.
Profitez dès maintenant de notre offre : le premier mois pour seulement 1 € !

Je m'abonne pour 1€
Partage Twitter facebook linkedin
Tous les commentaires (1)
Le dépôt de commentaire est réservé aux titulaires d'un compte.
Rejoignez notre communauté en créant votre compte.
Vous avez un compte ? Connectez vous
Renaud Le 27 novembre 2025 à 08:33:17
Plus besoin des hygiénistes quand le directeur de la CNAOC compare lui même la consommation de vin à celle de la drogue. « Tourner 7 fois sa langue dans sa bouche » ça lui parle ? À cette réunion on est bien dit que toute la jeune génération n'a aucune idée de la tradition, des régions et même des cépages. Au mieux elle parle de sensations simple et très simples. Sans vendre son âme au diable pourquoi ne pas travailler sur la création de ce chaînon manquant permettant de faire rentrer les neoconsommateurs dans notre univers. Tant que l'on se pensera les gardiens du temple sans s'occuper de nos fidèles on restera à côté de notre destin.
Signaler ce contenu comme inapproprié
vitijob.com, emploi vigne et vin
Hauts-de-Seine - Stage IDEALWINE
Haut-Rhin - CDI EARL BAUR JEAN LOUIS
Saône-et-Loire - CDI Les Grands Chais de France
Côte-d'Or - CDI Les Grands Chais de France
La lettre de la Filière
Chaque vendredi, recevez gratuitement l'essentiel de l'actualité de la planète vin.
Inscrivez-vous
Votre email professionnel est utilisé par Vitisphere et les sociétés de son groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici . Consultez notre politique de confidentialité pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits. Notre service client est à votre disposition par mail serviceclients@ngpa.fr.
Politique
© Vitisphere 2025 -- Tout droit réservé