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5 pratiques simples, mais décisives, pour produire des Vins de France rentables
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5 pratiques simples, mais décisives, pour produire des Vins de France rentables

L’Association interprofessionnelle du vin de Frane (Anivin) et l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV) présentaient ce mardi 25 novembre les dernières conclusions de leur projet Vignoble Innovant Éco Responsable (V.I.E) lors du salon Sitevi (à Montpelier).
Par Clément L’Hôte Le 26 novembre 2025
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5 pratiques simples, mais décisives, pour produire des Vins de France rentables
De gauche à droite ce 25 novembre au Sitevi : Christophe Gaviglio, Eric Serrano, Bruno Kessler et Serge Tintané. - crédit photo : Clément L'Hôte
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’Anivin et l’IFV l’assurent depuis plusieurs années : la production de vins de France à hauts rendements - 15 à 20 tonnes à l’hectare - peut être rentable. C’est tout l’objectif de leur projet VIE (Vignoble Innovant Éco Responsable). Mais pour y parvenir, il faut respecter une série de précautions techniques dès l’installation. Des bonnes pratiques qui faisaient l’objet d’une conférence ce 25 novembre au Sitevi. “C’est énormément de technicité au départ”, résume Serge Tintané, viticulteur engagé dans un itinéraire V.I.E. à hauteur de 40 hectares. Parmi l’ensemble des sujets abordés, cinq points qui ont attiré notre attention:

1. Evaluer la fertilité des sols

Pour Serge Tintané, “planter en V.I.E. implique de sortir du schéma classique de contrôle des rendements. Quand on vise 15 à 20 tonnes/ha, il faut avant toute chose estimer la fertilité de la parcelle. C’est un raisonnement plus proche de celui des grandes cultures. Sans l’agronomie nécessaire, il ne faut même pas envisager atteindre ces rendements.”

2.Mettre les moyens dans le palissage

“Un vignoble amené à produire 15 à 20 tonnes par hectares nécessite des rails forts et droits. L’investissement dans le palissage est fondamental”, enjoint Christophe Gaviglio, technicien à l’IFV. L’objectif est d’éviter toute torsion ou affaissement, ce qui rendrait le rang dur à suivre pour les machines.” Ce qui passe par un “ancrage plus costaud, de grosses amarres, des piquets de tête avec le bon angle”. Mais aussi un “fil porteur bien centré sur le piquet de tête. Investir dans un système de centrage du fil porteur préserve la rentabilité.” Les piquets intermédiaires seront présents “tous les 4 ou 5 pieds”. Privilégiez leur longueur “pour les enfoncer au maximum”. L’investissement doit aussi porter sur des tuteurs, “de 8 mm plutôt que 6 mm, pour éviter qu’ils ploient sous la charge.”  La qualité d'attache au fil porteur peut aussi changer la donne.

3. Adapter la formation des pieds

Au vu du poids que doit supporter le rang, former des pieds bien droit est fondamental. Mais ce n’est pas tout. “Si possible, on prévoit un éborgnement définitif du pied, avec un sécateur à lame plate. Cela permet d'éliminer les futurs départs sur le tronc. Car ces départs ne seront jamais gérés par la mécanisation”, prévient Christophe Gaviglio. La deuxième année, on peut former des cordons uniques. Ceux-ci, “doivent être enroulés sur le fil jusqu'à l'autre pied et être attachés sur cordon suivant. Ainsi, l’ensemble des pieds du rang se soutiennent mutuellement”. La reprise du cordon doit intervenir sous le fil porteur. “On a ainsi un rayon de courbure. Si on vise l’angle droit, une crosse va se former au-dessus du fil porteur et il faudra lever les éléments de coupe, donc finir la taille en reprise manuelle.”

4. Bien construire son système d’irrigation

Pour Marc Gelly, consultant viticole spécialiste gestion de l'eau à l’Institut Coopératif du Vin (ICV), “le regroupement des vannes coûte cher mais gagne du temps sur des décennies. C'est très rentable. Mettre des vannettes à chaque tête de parcelle devrait être interdit.” De même, “au moment d’installer, il faut réfléchir à ses objectifs économiques. Quand on raccorde une ensemble de parcelles dispersées, on peut avoir tendance à vouloir tout irriguer. Il peut être rentable d'abandonner certaines parcelles, on ne va pas mettre 40 000 euros pour aller irriguer deux petites vignes peu productives”, cite le technicien pour exemple. Enfin, “anticiper l’éventuel agrandissement de son réseau évite les surcoûts.”

5. Accorder du temps à l'irrigation

“Un réseau non entretenu est dégradé en trois ans seulement”, alerte Marc Gelly. “Il peut alors irriguer 60 % en-dessous ou au-dessus du volume visé”. Il faut donc accepter de passer du temps à contrôler son réseau. “Un simple contrôle de débit sous les goutteurs, ou un contrôle de pression en fin de ligne va permettre de détecter des problèmes graves”. Et la maintenance n’est pas une option. “En particulier au niveau de la filtration : un filtre doit être nettoyé régulièrement si on ne veut pas perdre en pression”. L'hivernage des vannes va aussi éviter la casse.

Autre pratique chronophage mais rentable : le pilotage de cette irrigation. “Anticiper les périodes de stress hydrique change tout : on déclenche souvent trop tard parce que la vigne est verte alors que le sol est déjà sec.” De même, “si les volumes d'eau sont restreints, rien n’empêche de les appliquer à des périodes stratégiques pour le cycle de la vigne”.

Dans cette optique, des outils très simples peuvent suffire. “La base, c’est le compteur. Certains craignent un flicage. Pourtant c’est avant tout utile au vigneron, qui sait ce qu’il met”. Autre idée simple : “un fer à béton, qui est le premier capteur pour savoir jusqu'où l'eau descend”. Marc Gelly recommande aussi fortement l’usage d’une station météo, “en particulier pour les données qu’elle va produire sur le long terme”.

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