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Système D même en grand cru classé : "sans se couper du négoce, il faut commercialiser soi-même"
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Saint-Émilion et Pomerol
Système D même en grand cru classé : "sans se couper du négoce, il faut commercialiser soi-même"

Face à un marché atone et une distribution par le négoce en déclin, les domaines viticoles doivent apprendre à se débrouiller par eux-mêmes commercialement. Exemple avec les châteaux Mazeyres et Fonroque, qui ont créé en interne, leur propre structure de commercialisation.
Par Colette Goinère Le 03 décembre 2025
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Système D même en grand cru classé :
'Nous n’avons pas eu de clash avec le négoce. Il ne s’agit pas de se séparer de lui, mais de venir en complément pour élargir la distribution de nos vins' précise Judith Barat. - crédit photo : DR
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epuis février 2025, la nouvelle structure de commercialisation des châteaux Mazeyres (45 000 cols en AOC Pomerol) et Fonroque (60 000 cols en grand cru classé de Saint- Émilion) appartenant à la famille Guillard est opérationnelle. L’objectif étant de démarcher de nouveaux clients en Europe, notamment en Angleterre, Allemagne, Suisse, et en France auprès du réseau des Café, Hôtels et Restaurants (CHR). « Nous n’avons pas eu de clash avec le négoce. Il ne s’agit pas de se séparer de lui, mais de venir en complément pour élargir la distribution de nos vins » explique Judith Barat, directrice des deux propriétés, pour qui « sans se couper du négoce, il faut commercialiser soi-même. Certains négociants ont été paniqués. Mais nous avons été transparents. Pas question de marcher sur leurs plates-bandes. Nous devons travailler ensemble pour un même but : élargir la distribution. » Trois personnes (dont deux embauches) constituent cette force commerciale, basée au château Fonroque.

Pour le négoce c’est compliqué d’incarner l’identité de chaque propriété

Quel bilan quelques mois plus tard ? Judith Barat se refuse à donner des chiffres. « Trop tôt » indique-t-elle. Elle préfère évoquer l’appétence des clients pour être au contact direct de la propriété : « ils veulent savoir comment nous travaillons, ce que représente la biodynamie (2008 pour Fonroque et 2018 pour Mazeyres). A l’heure où tout est digitalisé, les échanges en face à face sont essentiels. » Et de lâcher : « Pour le négoce c’est compliqué d’incarner l’identité de chaque propriété ».  

Une quarantaine de négociants distribue les vins des châteaux Mazeyres et Fonroque.

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