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Machinisme
Tracteurs viticoles interlignes : découvrez toute l'offre en entrée de gamme

Vous en avez assez des devis à six chiffres ? Voici un panorama, chez les principaux constructeurs, des tracteurs viticoles interlignes accessibles à des prix raisonnables.
Par Sarah El Makhzoumi Le 27 novembre 2025
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Tracteurs viticoles interlignes : découvrez toute l'offre en entrée de gamme
Tracteur Nexos série 200, de Claas. - crédit photo : Claas
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uissance élevée, pont avant suspendu, boîte à variation continue, relevage électronique, cabine de catégorie 4… Tous ces facteurs ont de quoi faire gonfler le prix d’un tracteur, souvent au point de pulvériser la barre des 100 000 €. Or dans le contexte actuel de tensions, les viticulteurs cherchent à nouveau la simplicité : un tracteur fiable, compact, qui fait le travail sans ruiner l’exploitation.

Les constructeurs l’ont bien compris, mais chacun revendique sa vision du « premier prix ». Les uns, comme Claas, Massey Fergusson et John Deere, n’affichent pas d’entrée de gamme à proprement parler mais des modèles basiques que le client peut augmenter de nombreuses options en fonction de ses besoins. Les autres, comme Deutz-Fahr et New Holland, proposent une véritable sélection d’entrée de gamme avec des tracteurs 100 % mécanique. Tour d’horizon de l’offre.

Claas : mécanique simple, confort modulable

L’entrée de gamme Claas ? Le Nexos 220, un tracteur de 85 ch, plancher plat, boîte mécanique, pont avant fixe, d’une largeur hors tout de 1 m, au tarif sans options de 83 200 €. « On ne propose plus de 75 ch : la demande était devenue ridicule, de l’ordre de trois ou quatre machines par an, explique François Ronarch, chef de produit tracteurs. Le 220 lui-même n’est pas très demandé : les Nexos 230 et 240, de 92 et 103 ch respectivement, représentent 90 % de nos ventes. »

Chez Claas, entrée de gamme ne signifie pas low-cost. « Notre rôle, c’est de proposer du confort, poursuit François Ronarch, par exemple avec notre nouvelle cabine à quatre montants disponible de série, en restant raisonnable sur la puissance. » Les options permettent d’ajuster la configuration du tracteur, et donc la facture : relevage avant, inverseur hydraulique, pont avant suspendu ou circuit hydraulique plus puissant. C’est ce dernier point qui, selon Claas, ne doit pas être négligé : 60 l/min suffisent par exemple pour emmener une benne, mais s’équiper d’une pompe à 87 l/min pour un billet de 1 000 € garantit plus de polyvalence en cas de besoin, et une meilleure capacité de revente. L’écart entre un 220 basique et un modèle toutes options atteint environ 20 000 €.

Claas revendique cette logique modulaire. « On n’impose rien : ce sont les besoins du client qui dictent le niveau d’équipement », insiste François Ronarch. D’après lui, maintenir une offre d’entrée de gamme reste une question de survie sur le marché viticole. « Les coûts augmentent pour tout le monde, nous y compris. Si on veut que les viticulteurs continuent à s’équiper, il faut garder des machines accessibles. »

Massey Ferguson : le 75 ch pour le prix, le 85 ch pour l’usage

Lancée en 2022, la série MF 3 VI de Massey Ferguson marque un retour vers la simplicité, avec un modèle de 75 ch, sans AdBlue, boîte 12/12, inverseur mécanique de base ou électrohydraulique en option, un tracteur disponible à partir de 1 m de largeur hors tout. « Avec le 75 ch, on cherche avant tout un prix : c’est la motorisation la plus économique », souligne Jérémy Loizeau, technico-commercial V3 Tec, revendeur Massey Ferguson en Pays de la Loire. Un MF 3 VI 75 ch sans option se négocie 69 520 € € prix catalogue alors que, juste au-dessus, le modèle de 85 ch coûte 78 590 €.

Sur le papier, le 75 ch constitue la solution idéale pour un domaine qui veut acquérir d’un second tracteur. Dans la pratique, toutefois, beaucoup de vignerons se tournent vers le 85 ch, une puissance nécessaire dès lors qu’il s’agit de broyer des sarments ou d’emporter un pulvérisateur. Jérémy Loizeau rapporte que certaines options sont régulièrement demandées : « La triple pompe (+ 1 370 €), qui permet de disposer de suffisamment d’hydraulique pour des outils gourmands, le pont avant suspendu (+ 4 390 €), le siège pneumatique (+ 410 €) et l’inverseur électrohydraulique (+ 4 680 €), illustre-t-il. Plus aucun client ne veut du tout mécanique. Aujourd’hui, les acheteurs cherchent du confort, même sur un tracteur d’entrée de gamme. Et par la suite, c’est plus simple de revendre un tracteur complet qu’un 75 ch auquel il manque des choses. »

John Deere : jouer sur les options sans sacrifier la valeur

Il n’y a pas à proprement parler d’entrée de gamme viticole chez John Deere : la marque américaine préfère miser sur la modularité. Sa série 5G, et la 5ML plus puissante, couvrent un large spectre de 75 à 115 ch, avec de nombreuses options en fonction des besoins et du budget.

Le premier prix viticole correspond au 5075 GN, proposé à 84 750 € prix catalogue. Affichant 75 ch et 1,25 de largeur minimale, ce modèle est bien pourvu : transmission 12/12, cabine climatisée – mais qui n’est pas de catégorie 4 –, siège confort, prise de force mécanique, deux pompes hydrauliques et trois distributeurs mécaniques. Pas de fioritures, mais une machine solide pour le travail du sol ou la traction légère.

Au-dessus, le 5090 GN (90 ch) et 5105 GN (105 ch, au tarif de base de 104 000 €) constituent le cœur des ventes, notamment en raison des besoins hydrauliques croissants des outils viticoles modernes. Luc Gachon, spécialiste produit, observe que « si les clients réduisent leurs choix sur certaines options depuis le début de la crise, ils ne cherchent pas pour autant un tracteur nu. Un tracteur trop basique, ce n’est pas forcément un bon calcul : la valeur de revente sera moindre ».

Pour pousser ces modèles vers le haut, John Deere propose jusqu’à sept types de transmission différents, ainsi qu’une variété d’autres options : pont avant suspendu, nombre de pompes hydrauliques, connectivité, cabine cat. 4, siège pneumatique, etc.

Deutz-Fahr : la mécanique sans fioritures

La marque italo-allemande joue carte sur table : à côté de son haut de gamme que sont les 5D TTV, Deutz-Fahr propose des tracteurs sobres, robustes et sans électronique superflue : les 5DF Keyline 70 et 80 ch sans cabine, et les Ecoline 70 et 80 ch avec ou sans cabine. Le tarif de base parle de lui-même : 23 500 € HT pour un Keyline de 70 ch, 43 000 € HT pour un Ecoline de même puissance avec cabine.

« Pour les 5DF Keyline, pas de plancher plat, arceau rabattable d’origine, boîte 15 + 15 ou 30 + 15, et un relevage solide », détaille Marwan Bassil, directeur marketing SDF. Pour l’Ecoline, pas de plancher plat non plus, mais la cabine est climatisée de série, sans pour autant être de catégorie 4. Pour les deux gammes, siège pneumatique, tripleur sous charge ou encore relevage avant restent des options qui assurent plus de polyvalence ou un usage plus confortable.

Ces tracteurs séduisent les exploitants qui cherchent à multiplier les tracteurs sans grever leur budget. N’étant pas équipés AdBlue, ils coûtent moins cher à entretenir. Deutz-Fahr propose même un financement à 0 % sur quatre ans. Marwan Bassil tempère toutefois : « Quand il s’agit d’effectuer des traitements, les entrées de gamme sans cabine peuvent montrer des limites. Pour le travail du sol, le broyage de l’herbe ou la traction, ces deux gammes restent imbattables en rapport coût-efficacité ».

La marque note aussi un regain d’intérêt pour les modèles à arceau, légers et faciles à amortir. « Un tracteur avec arceau rabattable, c’est un investissement vite rentabilisé. Beaucoup de viticulteurs en achètent pour remplacer des tracteurs vieillissants, tout en gardant un modèle à cabine pour les traitements. »

New Holland : sobriété et sécurité

L’entrée de gamme version New Holland s’illustre avec la gamme T4 FS, quatre modèles de 75 à 110 ch, à partir d’1,35 m hors tout, qui existent en version arceau ou cabine cat. 4 – cette dernière s’impose toutefois dans 99 % des cas. « C’est devenu un réflexe, explique Irénée Guillarme, chef de produit tracteurs spécialisés. Si un vigneron la refuse, on le note sur le bon de commande, mais cela reste exceptionnel. » Comptez environ 2 000 € pour bénéficier de cette protection.

Les T4 FS reposent sur une base solide : boîte 12/12, inverseur mécanique (hydraulique en option), trois distributeurs mécaniques (jusqu’à quatre en option) et relevage mécanique. Le T4 80 FS possède trois cylindres et démarre au prix de 74 400 € HT. Son prix grimpe aux alentours de 80 000 € une fois équipé de la cabine de catégorie 4, du freinage hydraulique de remorque et d’un inverseur hydraulique. « Ces options sont demandées pour la pulvé ou le transport de bennes », explique le chef de produit.

Son grand frère, le T4 90 FS de 86 ch et quatre cylindres, passe de 78 500 € à 85 500 € avec le pont avant SuperSteer, très apprécié pour sa maniabilité selon Irénée Guillarme, et une cabine cat. 4. Les pompes hydrauliques de service affichent un débit de 50 l/min sur le 80 ch, qui montent à 73 l/min à partir du modèle 86 ch. « Le 75 ch reste prisé car il est sans AdBlue, indique le chef de produit. Les puissances plus élevées servent dans les vignes larges ou avec les outils énergivores. »

Observation intéressante partagée par le constructeur : les exploitations qui emploient des tractoristes privilégient les modèles simples, quand les viticulteurs qui conduisent eux-mêmes leur tracteur préfèrent investir dans des versions plus confortables.

 

Solis Le petit bleu tout mécanique

Avec sa gamme Narrow intégralement mécanique, Solis avance ses pions en viticulture : deux modèles de 1,50 m de largeur hors tout, l’un de 75 ch et l’autre de 90 ch, avec au choix arceau ou cabine. « Les revendeurs nous demandent surtout du 75 ch, car il est sans AdBlue, note Stéphane Demonjean, commercial Coinaud, importateur français de la marque indienne. Comptez 38 000 € HT pour ce modèle. La cabine est climatisée et dispose d’un filtre à charbon, mais n’est pas de catégorie 4 car elle n’est pas pressurisée. Ce tracteur possède une boîte 12/12 à inverseur mécanique et trois distributeurs hydrauliques mécaniques. » Solis compte sur ce positionnement autour de 40000 € HT pour percer en France. Après avoir accusé un retard lié à la mise du freinage double ligne, les livraisons par le constructeur vont reprendre. « Lorsque ces nouveaux modèles rééquipés arriveront, on va continuer la prospection », assure le commercial. Avec cent quatre-vingt revendeurs de la marque bleue – dont une dizaine 100 % agricoles équipés d’atelier de réparation –, il y aura peut-être bientôt un Indien dans la vigne ?

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