e dimanche 16 novembre, la 165ème vente aux enchères du domaine des Hospices Civils de Beaune s’est élevée à 20,22 millions d’euros avec les frais inclus (dont la pièce de charité dite des présidents est dispensée, atteignant ici 400 000 €). Loin du record de 2022 avec 32 millions € avec les frais (dont 810 000 € pour la pièce des présidents), mais qui alignait 802 pièces, quand il n’y avait que 552 lots mis en vente ce millésime 2025, le deuxième en bio du domaine des Hospices (après une très petite récolte 2024, tombant à 439,5 pièces). Tirant le bilan de cet évènement caritatif 2025, les commissaires-priseurs de Sotheby’s soulignent dans un communiqué « le troisième montant le plus élevé dans l’histoire de la vente » avec « un niveau de participation record ». De quoi illustrer l’attrait international maintenu des vins de Bourgogne, avec une nette résistance en valeur.
Le prix moyen par pièce de vins rouges et blancs s’élève à 33 930 € (hors pièce des présidents et eaux-de-vie), soit une augmentation de 5 % par rapport à 2024 (31 647 €), avec une revalorisation en rouge (27 480 € la pièce, +14 % après une baisse de 5 % à 24 016 € en 2024) et une poursuite des croissances en blanc (58 580 €, +12 % après une hausse de 8 % à 52 321 € en 2024). « Les blancs ont encore réservé de très belles surprises dont le record de la pièce la plus chère de l’histoire (hors pièce des présidents) pour le Bâtard-Montrachet (deux pièces attribuées 400 000 € en grand cru, cuvée Dames de Flandres) » rapporte Guillaume Koch, le directeur des Hospices Civils de Beaune.
Avec 700 acheteurs dans les halles de Beaune, Marie-Anne Ginoux, la directrice générale de Sotheby’s France annonce « des niveaux de participation record et des collectionneurs venus du monde entier pour assister à cet évènement historique ». Pour que la vente soit à l’agenda, Sotheby’s a organisé des « événements et dégustations à Paris, Londres mais aussi Jakarta, Taipei, Chicago, São Paulo » rapporte Célian Ravel d’Estienne, le directeur des ventes de vins de Sotheby’s France. Une prospection renforcée qui va de concert avec la stratégie des opérateurs bourguignons : « dans ce contexte incertain, les opérateurs de Bourgogne cherchent de plus en plus à diversifier leurs débouchés et certains marchés présentent des tendances intéressantes » indique un récent communiqué du Bureau Interprofessionnel du Vin de Bourgogne (BIVB), pour qui « même s’il faut un peu de temps pour développer ces destinations, elles offrent des relais de croissance intéressants pour les années à venir ».



