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"C'est très bon. Mais on aurait aimé en avoir plus", pour les vendanges 2025 à Cahors
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"C'est très bon. Mais on aurait aimé en avoir plus", pour les vendanges 2025 à Cahors

Même si la qualité de la récolte 2025 redonne le sourire aux vignerons du Lot, les vignes ont souffert de la sécheresse et de la chaleur cet été, réduisant considérablement les volumes et pénalisant l'offre auprès des marchés.
Par Elisa Centis Le 30 octobre 2025
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Xavier Gravelat, du château La Caminade a pu faire une sélection parcellaire avec cette récolte 2025. - crédit photo : Elisa Centis
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ucien Dimani, président du syndicat de défense du vin AOC Cahors, apprécie « une récolte 2025 très bien qualitativement. Cela goûte bien, les tanins sont fins, la couleur est intense », tout en concédant : « On aurait aimé en faire plus ». Selon les premières estimations de récolte, la perte de rendements se situe entre moins 35% et moins 40%, au niveau de la zone d'appellation Cahors (3 700 ha de vignes plantés produisant de l'AOC Cahors, en majorité, mais aussi de l'IGP Côtes du Lot). « C'est seulement une moyenne, il y a de grosses disparités en fonction des zones », ajoute le président de l'Organisme de Défense et de Gestion (ODG).

Cette année, il n'a pas gelé, mais le début de la campagne a été très humide. « Les vignerons n'ont pas fait d'impasse sur la protection. La pression mildiou était là », raconte le vigneron du domaine Le Bout du Lieu. Début juin, il y avait peu ou pas de symptômes de la maladie dans les parcelles. Puis, le vignoble est entré dans une période de sécheresse. « Entre le 5 juin et le 27 août 2025, il a plus trois à quatre fois moins que la climatologie habituelle », insiste Vincent La Mache, responsable technique du syndicat AOC Cahors. En août, entre le 7 et 17 août, le vignoble a connu dix jours consécutifs avec des températures supérieures à 35°. En fonction des secteurs, des vignes pouvaient montrer à la fois des signes de stress hydrique et de stress thermique. Résultat : « il y a eu de l'échaudage et une partie des raisins grillés », poursuit Lucien Dimani. Et Vincent La Mache d'ajouter : « On n'a jamais eu des diamètres de baies aussi petits ».

Cette fois il faudrait que la prime d'arrachage soit plus élevée

Malgré une saison encore difficile, au château La Caminade (25 ha sous certification Haute Valeur Environnementale, à Parnac, dans la vallée), le vigneron Xavier Gravelat, a davantage le sourire que les années précédentes. « C'est notre premier vrai millésime », annonce-t-il. Depuis la reprise, il y a trois ans, il n'avait connu que d'importantes pertes en raison des aléas climatiques (16 hl/ha en 2023, puis 10 hl/ha en 2024). « Cette année, les grosses chaleurs nous ont fait craindre l'échaudage, mais finalement, cela n'a pas été trop impactant. Le rendement, en moyenne, est de 43 hl/ha ». Pour la première fois depuis la reprise, « on va pouvoir faire des cuvées parcellaires qui nous permettront de mieux connaître notre terroir et de réfléchir à des assemblages ou non », confie Xavier Gravelat. La bonne qualité de la récolte cette année pourra permettre à ceux qui le souhaitent de rafraîchir le millésime 2024. « Cela participera à l'arrondir », explique Lucien Dimani.

Cependant, une fois encore les vignerons de Cahors ne font pas une récolte complète. « Il est difficile de diversifier la production et d'orienter ses flux en direction de marchés porteurs quand il n'y a pas la récolte suffisante », continue Lucien Dimani qui estime que les arrêts définitifs vont se poursuivre. « En plus du dérèglement climatique, de la déconsommation, de la suppression brutale des outils phytosanitaires, il faut encore rajouter la démographie viticole vieillissante désormais accélérée qui n'a, dans la plupart des cas, pas de succession familiale ou de repreneurs extérieurs. Tous ces faisceaux de difficultés nous poussent à accepter que ce ne sont malheureusement que des primes d'arrachage revalorisées qui permettraient d'accompagner ce que l'on peut désormais qualifier de crise de filière sans précédent ».

Arrachage revalorisé

Dans ce contexte, le président de l'ODG Cahors demande un nouveau plan d'arrachage, sur le même modèle que celui validé l'année dernière. « Mais cette fois il faudrait que la prime soit plus élevée, insiste-t-il. 4 000 euros cela couvre uniquement les frais d'arrachage. Mais cela ne dédommage pas le vigneron qui perd une partie de son patrimoine. »

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