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"Sauvons le vin avant qu’il ne disparaisse !" Une pétition pour amender la loi Évin
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"Sauvons le vin avant qu’il ne disparaisse !" Une pétition pour amender la loi Évin

Il faut "que le vin soit reconnu comme patrimoine culturel de la France" défend une pétition voulant libérer la promotion des savoir-faire vignerons : il y a urgence alors que la crise économique menace la pérennité d’une filière et d’une (viti)culture.
Par Alexandre Abellan Le 18 octobre 2025
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'Il n’y a pas de solution miracle, mais une des solutions concrètes est que les viticulteurs puissent faire la promotion de leurs vins' explique Naïs Pommier pour demander l'assouplissement de la loi Évin. - crédit photo : DR
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’initiative résonne. Lancée fin septembre par Naïs Pommier, la pétition "sauvons le vin : reconnaître le vin comme patrimoine culturel et autoriser sa promotion" déclenche un fort engouement parmi les gens du vin, son nombre de signataires ayant triplé en quelques jours (atteignant 15 000 signatures ce vendredi 17 octobre) pour demander une révision de la loi Évin au bénéfice de la communication sur les vins. « Je lance cette pétition afin que la réglementation, dans la loi Evin, soit modifiée et que l’on puisse faire la promotion du vin, tout en maintenant des mesures de prévention responsables contre l’alcoolisme (communication responsable, interdiction de ciblage des mineurs, etc.) » déclare l’initiatrice de la pétition.

Secrétaire à son compte établie à Souvignargues (Gard) pour la filière viticole du Languedoc (dans le Gard surtout, mais aussi dans l’Hérault et l’Aude), Naïs Pommier rapporte assister à de nombreux échanges « où les problématiques sont toujours les mêmes. Il n’y a pas de solution miracle, mais une des solutions concrètes est que les viticulteurs puissent faire la promotion de leurs vins. Ce qu’ils n’arrivent pas à faire à cause de la loi Évin. » Précisant que l’encadrement de la publicité sur les boissons alcoolisées est nécessaire pour protéger les mineurs, Naïs Pommier estime que « le vin n’est pas un alcool comme les autres. On doit pouvoir dire qu’il repose sur un savoir-faire, des terroirs, une culture de la gastronomie… Et il n’y a pas de raison de toujours stigmatiser le vin. Dès qu’il y a une campagne sur les addictions, on ne voit jamais de verre de whisky, mais toujours de vin. »

Patrimoine culturel de la France

Transpartisane, apolitique et asyndicale, cette pétition se veut un outil de relance alors que la filière affronte les vents contraires. « Des crises viticoles de cette ampleur-là, c’est du jamais vu. Aussi violente et qui s’étale dans le temps. Il reste des stocks dans les caves malgré les distillations, les arrachages, les petits rendements… Le vin n’est pas assez connu » pointe Naïs Pommier, rappelant les impacts économiques mais aussi environnementaux et paysagers de la vigne (comme en témoigne l’effet coupe-feu de parcelles viticoles lors d’incendies). Il faut « que le vin soit reconnu comme patrimoine culturel de la France » propose la pétition, qui prévient : « sauvons le vin avant qu’il ne disparaisse ! »

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Tous les commentaires (7)
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Alexis Sabourin Le 26 octobre 2025 à 08:36:00
@pg - Vous posez une excellente question : « pourquoi voyons-nous des pubs sur la bière, le whisky, le rhum? et pas sur le vin ? » C'est avant tout une question de moyens, liés à trois facteurs : (1) économiques, (2) juridiques et (3) culturel et politique. (1) Économiques. Les géants du vin restent modestes face aux colosses de la bière et des spiritueux. Castel ou Les Grands Chais de France tournent autour du milliard d'euros de chiffre d'affaires, quand le leader mondial du vin, Gallo (États-Unis), en fait environ 5. Dans la bière, certains groupes atteignent 10, 20, voire 60 milliards (AB InBev, Heineken?). Pour le whisky et les spiritueux : Diageo (Johnnie Walker, J&B, Smirnoff, Captain Morgan, Baileys, Tanqueray?) dépasse 20 milliards, et Asahi, avec la bière et le whisky japonais Nikka, environ 17 milliards. La filière viticole française, elle, reste atomisée : produit de terroir, non industriel. La lutte est inégale. (2) Juridiques. La loi Evin, héritage des années 1990, est la racine du problème. Elle a été appliquée avec une rigueur bien plus forte pour le vin que pour les autres alcools. Le vin étant perçu comme un marqueur identitaire français, toute publicité vantant un terroir ou une origine a souvent été jugée trop ?incitative?, tandis que des pubs pour la bière ? jugées « festives » ? passaient. Les tribunaux ont renforcé cette lecture restrictive : des affiches évoquant la culture du vin ont été interdites, là où la convivialité d'une marque de bière restait ?tolérable?. Incohérence totale. (3) Culturel et politique. Le vin est devenu un symbole ambivalent : patrimoine pour les uns, objet de suspicion pour d'autres. Certains courants pseudo-progressistes s'en méfient, y voyant un produit masculin, rural, ?bourgeois?, donc à ?déconstruire?. Résultat : le vin, pourtant symbole du savoir-faire français, est plus exposé à la critique publique et judiciaire que n'importe quel autre alcool. Conclusion : La France, contrairement à l'Italie ou l'Espagne, a développé depuis les années 1980 une culpabilisation du vin au nom de la santé publique. La loi Evin, portée à l'époque par Claude Évin et des associations comme l'ANPAA (aujourd'hui Addictions France), a mis le vin dans le même panier que les alcools forts ? voire que la cigarette ! Il est temps de réviser cette approche. Redonner de l'air à la communication viticole, c'est soutenir la filière, valoriser la culture française et encourager une consommation de qualité plutôt que d'excès industriels.
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pg Le 25 octobre 2025 à 16:23:10
Je ne porte pas Mr Evin dans mon cœur. Il n' a pas compris que le vin n' est pas la source de l' alcoolisme . Mais lui est un sachant et je suis un paysan.... Ceci étant précisé, aucun commentaire ne m' explique pourquoi nous voyons des pubs sur la bière , le whisky, les rhums, etc.... Et pas sur les vins . Alors , je vais tenter de donner une explication : eux dégagent des budget com et.... Ils communiquent. Pas le vin . Ou très peu. Tellement peu que le vin est invisibilisé. Ca été fort bien dit. Les appellations communiquent chacune dans leur petit coin avec leurs petits moyens. Le négoce investit-il le marché Français ? Dégage-t-il suffisamment de marge ? Vu ce qu'il payent aux viticulteurs , il devraient leur rester des moyens... A moins qu'ils n' aient pas compris qu'il faut communiquer sur un produit si l'on veut le vendre. Mais , je ne doute pas qu'ils le sachent . Ont-ils opté pour des stratégies de marques ? Certains oui. Mais sont-elles d' envergure internationale ? Là est peut-être le problème . Pas d' envergure . Pas de moyen. Restent les marchés spéculatifs ( grands crus ) et la bataille sur les prix bas ( qu'ils font payer par la viticulture ) qui attirent encore des consommateurs ... la France du vin , c' est le village gaulois. Ca passe son temps à s'engueuler et à se taper dessus. Le jour où nos représentants de la viticulture comme du négoce auront compris qu'ils ont un intérêt commun....La planète arrêtera de se réchauffer.
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MG Le 22 octobre 2025 à 18:25:40
Bien sur que si la loi Evin est un problème. Pour preuve, tous les articles vitisphére avec cette occurrence concernant la publicité et les procès. Deuxième point, il faut que les négoces et vignerons de France vendent un produit a des étranger, alors qu'en France, ce même produit est considéré comme périlleux pour la santé. Bon courage ! D'ailleurs, que pense Claude Evin des arrachages massif dans les vignobles ?
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Alexis Sabourin Le 22 octobre 2025 à 09:54:52
La loi Evin EST la racine du problème : elle est l'excalibur des hygiénistes. Sous le même régime que la nicotine, le nectar des dieux lui est associée comme un odieux poison. C'est un scandale et une honte ! Une étude vient de révéler le seul dénominateur commun à toutes les zones bleues celles qui comptent le plus de centenaires dans le monde) : une consommation quotidienne et modérée d'alcool. CQFD ? En France on aime bien se tirer une balle dans chaque pied, oui il est grand temps d'amender cette loi inepte. Notre pays a la législation sur le vin la plus restrictive à l'ouest du golfe persique. Cela permettra en effet à des groupes étrangers mais aussi français de promouvoir leurs vins - et donc le vin en général : quand le consommateur sera lassé des Gato Negro, Yellow Tail et JP Chenet il redécouvrira ce trésor national vivant qu'est le vin français de qualité supérieure. Et nos compatriotes retrouveront un peu le sourire après une décennie des plus pénibles !
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seb Le 20 octobre 2025 à 17:31:52
@fab : il n'y pas qu'un seul problème c est certain , mais le fait de ne pas pouvoir parler de son produit, en fair ela promotion est un gros problème pour des gens qui font un produit de consommation (pas ouocrante mais qui se consomme.) en terme de communication il est d usage de dire que si l on ne vous voit pas on vous invisibilise et c est exactement ce qui se passe, puisque les gens optent plus pour de la biere (qui communique) et des spiritueux (y compris les jeunes).. donc si on ne communique pas on disparait de l esprit des gens, et peu à peu de leurs caddies. après y a d autres problèmes : la société evolue, les repas à table disparaissent,es bouteilles de vins disparaissent des repas, c est cher, etc etc.. mais bcp de ces problemes sont d ordres soit techniques (donc ils trouvent des solutions, soit des problèmes liés au produit (qualité ou couleur du vin ==> ils trouvent des solutions. quand il s agit de changements societaux, il faut pouvoir avoir un levier dessus ce qui n est plus le cas par peur de la loi Evin.. @pg : pourquoi les etrangers communiuqueraient plus que no marques.. la remarques n'a pas de veritables poioints d appuis permettant de valider ce que vous dites..du moins pas plus ou pas moins. donc oui cette dame à certainement raison, il faudrait permettre de communiquer, tout en protegeant les consommateurs avec les messages de mise en garde, mais on ne peut pas "interdire tout bonnement " sans quoi le vin va 100% disparaitre de france.
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Fab Le 20 octobre 2025 à 07:07:27
Le problème n'est pas la loi Evin, si il y a un ménagement de celle ci, ce sont les grandes marques de vins étrangers qui vont venir faire de la promotion chez nous. Il faut juste arrêter de pestiférer la viticulture et les vignerons. En France, le vin fait partie de notre culture, de nos racines mais nous sommes dans une société où l'on aime casser ce qui marche, nous sommes dans un système de terre brulée où l'on veut faire table rase du passé, de cancel culture. Et le vin avec ses racines bibliques et évangéliques est un produit que nos dirigeants voudraient voir disparaitre de notre société déjà bien malade. C'est le produit et la filière à abattre.
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pg Le 19 octobre 2025 à 18:25:38
Peut-on m' expliquer pourquoi je vois de nombreuses pubs sur le rhum, le whisky , la bière, etc ...et très peu sur le vin ? La loi Evin est la même pour tout le monde ? Quelque chose me dit que le problème n' est pas la loi Evin....
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