our assurer les 19 jours de vendanges qu’a requis la récolte du millésime 2025 dans leurs vignes en AOC Irouleguy, les adhérents de la cave coopérative éponyme, dans les Pyrénées-Atlantiques, ont fait cette année le choix du groupement d’employeurs (GIE). « Un de nos plus importants adhérents utilisant déjà cette formule, nos 27 coopérateurs produisant de l’AOC Irouleguy, qui nécessite une vendange manuelle, s’en sont donc inspiré pour créer à leur tour en juin ce groupement d’employeurs, qui a permis d’attirer 68 vendangeurs dont 34 élèves du lycée Jean Errecart, de Saint-Palais, afin de financer leur voyage d’études », décrit la directrice de la cave Manon Mendy.
Face à la difficulté récurrente de trouver, et garder, des vendangeurs à disposition alors que la maturité s’échelonne sur les 200 parcelles AOC des 27 adhérents, cette solution a présenté l’avantage de maintenir l’équipe de vendangeurs presque au complet sur l’ensemble de la période. « Certains, une minorité, nous avaient prévenu qu’ils finiraient fin septembre, mais ça n’a pas posé de problèmes pour finir les vendanges le 5 octobre. C’est plus sur le démarrage que nous avions été un peu pris de cours avec l’accélération des maturités après les coups de chaud de l’été », poursuit Manon Mendy.


Entre les itinérants habitués des vendanges, les locaux, dont beaucoup de retraités, et le groupe de lycéens, le groupement d’employeurs a pu compter sur des profils qui n’ont pas fait faux bond et ont apprécié la continuité des jours de travail. « A côté de la cave, nous avions négocié des tarifs préférentiels avec le camping pour faciliter le logement de ceux qui venaient de loin », apprécie la directrice de la cave d’Irouleguy. Une cinquantaine d’hectares ont été vendangés par cette équipe en 19 jours, avec seulement 3 jours d’arrêt. Malgré les conditions parfois difficiles liées aux chaleurs puis aux pluies, la récolte 2025 est annoncée quasiment au même niveau que la précédente pour l’appellation Irouleguy.
Pour les employeurs, cette formule a quasiment effacé la contrainte de la disponibilité de la main d’œuvre, pour pouvoir attendre le moment de maturité optimale. « L’autre point fort est la mise en commun de la partie administrative des salaires et l’organisation centralisée de la ventilation des chantiers de récolte. Si bien que nous souhaitons pérenniser ce système au-delà des seules vendanges, et pouvoir l’appliquer pour la taille, les travaux en vert, et idéalement tout au long de l’année », espère Manon Mendy. Des caves particulières pourraient également se greffer à l’association.