onsacrer du temps aux organisations professionnelles et syndicales, c'est de famille chez les Dimani. « Mon père, Arnaldo Dimani, a longtemps été investi. Quand il était coopérateur à la cave des Côtes d'Olt [désormais intégrée à Vinovalie, NDLR], il était au conseil d'administration. Puis, il a aussi été à l'Union Interprofessionnelle des vins de Cahors [devenue Union interprofessionnelle des vins de Cahors et des Côtes du Lot, NDLR] et au syndicat du vin de Cahors », explique Lucien Dimani, 41 ans, nouveau président du syndicat de défense du vin de Cahors, depuis juin dernier.
A son retour des Etats-Unis en 2019, où il a travaillé 11 ans d'abord comme gérant d'un vignoble puis comme caviste, Lucien Dimani suit rapidement le même chemin. « Six mois après mon retour, je suis allé à une réunion du syndicat. Il fallait élire un délégué de secteur. Nous n'étions que deux et le second était encore plus jeune. J'ai donc accepté », se souvient le vigneron du domaine indépendant Le Bout du Lieu (22 ha). Puis, il a manqué de volontaires pour d'autres missions. Lucien Dimani est ainsi devenu responsable de la commission agrément et du plan d'inspection du cahier des charges de l'AOC. En 2022, alors que le coopérateur Nicolas Fournié prend la présidence de l'Organisme de Défense et de Gestion (ODG), il devient premier vice-président. A chaque fois, Lucien Dimani fait plus que boucher un trou. « Je m'implique. Quand je vois un problème, j'aime le résoudre. Alors je lis, je me renseigne. Et je fais en sorte que cela ne se répète pas ». Cet hiver, Lucien Dimani, au côté du technicien Vincent La Mache, a ainsi mis à l'épreuve différents matériels de lutte contre le gel pour tenter de trouver des solutions à ce fléau qui a détruit la majeure partie de la récolte 2024.
En prenant le relais de la présidence, Lucien Dimani va continuer à travailler sur les chantiers déjà entrepris par le syndicat. « Nous devons faire évoluer le plan d'inspection et le cahier des charges de l'AOC pour nous permettre de nous adapter au changement climatique », souligne-t-il. Les discussions avec l'Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO) portent notamment sur la couleur, le système de taille ou encore la densité de plantation.