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Le marché de l'autoguidage en viticulture s’anime
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Une offre grandissante
Le marché de l'autoguidage en viticulture s’anime

Les uns après les autres, les tractoristes sortent des gammes conçues d’usine pour l’autoguidage. Dans le même temps, de nouveaux venus attaquent le marché avec des kits à des prix imbattables. L’offre en matière d’autoguidage n’a jamais été aussi vaste.
Par Bertrand Collard Le 30 septembre 2025
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Le marché de l'autoguidage en viticulture s’anime
Guidage John Deere. La précision avec laquelle les tracteurs équipés suivent les trajectoires ainsi mémorisées est redoutable - crédit photo : DR
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 L’autoguidage en viticulture, on en parle de plus en plus, constate Théo Brosset, chef de produits tracteur chez SDF. Il y a une demande de la part des vignerons pour le travail de nuit et pour ceux qui combinent les outils car il est difficile de surveiller la conduite et le travail des outils, en même temps. »

Guidage par Lidar

SDF répond à ce besoin avec sa nouvelle gamme Série 5 D VSF pro, lancée en début d’année. Ces tracteurs étroits sont conçus en usine pour recevoir un autoguidage. Mais contrairement à ses concurrents qui l’ont précédé comme Fendt, John Deere ou Landini, ils seront guidés par Lidar et non pas par GPS. Car ici, pas de signal venu du ciel. Le Lidar est une sorte de radar laser. C’est lui qui repère les plants de vignes pour guider le tracteur, de jour comme de nuit, en hiver comme en saison.

Pourquoi ce choix ? Pour une question de simplicité de mise en œuvre. « Avec le guidage par Lidar, il n’y a pas besoin d’arpenter les parcelles, explique Théo Brosset. Le système détecte instantanément les rangs et guide le tracteur avec une précision allant jusqu’à 2 cm. En cabine, on installe juste un petit écran qui indique si le tracteur est bien centré. » Depuis cet écran, l’utilisateur peut aussi programmer un décalage par rapport au centre de l’interrang, en cas de besoin. Comme pour un guidage GPS, il faut prendre l’option et le kit correspondants pour un prix que l’entreprise ne communique pas encore.

Pas de tracés enregistrés

Contrepartie de sa simplicité : ce système n’enregistre pas les passages du tracteur. Si le chauffeur peut se concentrer sur ses outils, c’est toujours à lui de veiller à ne pas oublier un rang lorsqu’il traite. De plus, il ne peut pas bénéficier de la coupure automatique de la pulvé en bout de rang. Pour cela, il faut un guidage par GPS, avec la correction RTK centimétrique.

Chez Fendt et John Deere, les tracteurs spécialisés sont conçus pour recevoir un tel guidage depuis plus longtemps : depuis 2021 dans le cas des 200 V/F/P Vario du premier et depuis 2022, dans le cas des 5 ML du second. Ces deux tractoristes ont aussi levé une des difficultés de l’autoguidage en viticulture. « En grande culture, les choses sont simples : vous tracez une ligne AB et vous programmez le guidage pour que le tracteur suive des parallèles à cette ligne à une distance constante les unes des autres, explique Antoine Brissart, responsable produit tracteur chez Fendt. En viticulture, les rangs ne sont jamais vraiment parallèles, surtout dans les parcelles plantées au cordeau. Il y a toujours des écarts. De ce fait, on ne peut pas simplement tracer une ligne à suivre et ses parallèles, comme en grande culture. »

Une précision redoutable

Pour remédier à ce problème, Fendt propose depuis 2022 la fonction Single Contour Segment qui consiste à enregistrer une première fois tous les passages après quoi le tracteur les suit à l’identique. « Et si on fait un écart lors de l’enregistrement d’un rang, on peut toujours effacer cet enregistrement et le remplacer par un autre », indique Antoine Brissart. Chez John Deere la même fonction existe sous le nom d’Auto­Path Rows. La précision avec laquelle ces tracteurs suivent ces trajectoires ainsi mémorisées est redoutable comme a pu le constater notre journaliste spécialiste du machinisme qui a récemment pris en mains un Fendt et un John Deere autoguidés.

Reste à équiper les tracteurs, avec une antenne et une carte GPS, un volant électrique ou un orbitrol, solution plus chère mais qui ne réhausse pas le volant, et un écran pour les tracteurs qui n’en ont pas. Jusqu’à tout récemment, il fallait compter au moins 10 000 € pour cela, plus un abonnement de quelques centaines d’euros par an à un service RTK pour obtenir une position GPS précise à 2 ou 3 cm près.

Les prix baissent

Mais les prix baissent. Avec le réseau Centipède gratuit et collaboratif de géolocalisation centimètrique plus besoin d’abonnement à un service RTK. De nouveaux venus arrivent sur le marché avec des kits d’autoguidage bien moins chers que ceux des marques historiques et qu’ils annoncent aussi performants et ergonomiques, à l’image de Sveaverken, CHC Nav ou Lacos. Ces fournisseurs visent aussi bien l’équipement des tracteurs neufs que de ceux en service. Sveaverken, annonce un coût de 5 000 € hors montage et de 7 000 € avec montage pour un kit comprenant un moteur de volant, un récepteur GPS et un écran compatible Isobus. CHC Nav démarre à 5 990 €. Lacos est un peu plus cher : 8 590 €, montage compris. Comme pour tous les nouveaux venus, impossible de se faire une idée de la fiabilité de ses équipements, faute de recul. Mais une chose est sûre, leur arrivée ne peut que contribuer au développement de l’autoguidage en viticulture, surtout actuellement où toute économie est bonne à prendre.

Le pari de la vision

Autre nouveau venu sur le marché de l’autoguidage, Cobo mise sur une caméra combinée à l’intelligence artificielle. Son système VLN (vision lane navigation ou navigation dans les rangs par vision), repère les pieds de vigne de part et d’autre du tracteur et s’aligne sur eux. « Nous sommes précis au centimètre près, soutient Yves-Laurent Svarc, directeur général de Cobo France. C’est plus précis que le GPS. Avec nous, il n’y a pas d’arpentage à faire. Notre système fonctionne dans les parcelles où onentre pour la première fois. On choisit où on veut se retrouver dans le rang, au milieu ou décalé d’un côté ou d’un autre. Onse met face à un rang. Onappuie sur un bouton. Et çamarche. » Arrivé en bout de parcelle, un signal sonore avertit l’utilisateur qu’il doit reprendre le volant. VLN est un kit dont la commercialisation débute en France. Il comprend une caméra, un écran, une centrale électronique, une carte vidéo, un moteur de volant et un capteur d’angle qui s’installe sur la roue avant. L’équipement d’un tracteur coûte entre 6 000 et 7 000 €, montage compris, annonce Yves-Laurent Svarc qui se prépare livrer les premiers vignerons français après les vendanges.

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