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La Savoie vendange sa reprise de souffle : "une année normale que l’on attendait depuis longtemps !"
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Savoie sur le long terme
La Savoie vendange sa reprise de souffle : "une année normale que l’on attendait depuis longtemps !"

Après une succession de millésimes mouvementés, la vendange 2025 redonne un peu de répit et d'espoir à la filière viticole savoyarde. Mais derrière ce bol d’air, les défis persistent, à commencer par les stocks limités.
Par Sarah El Makhzoumi Le 12 septembre 2025
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La Savoie vendange sa reprise de souffle :
Jusqu'ici, tout va globalement bien dans le vignoble de Savoie. - crédit photo : Adobe Stock (Alexandra)
L

a campagne de vendanges bat son plein en Savoie, avec une récolte jugée saine et qualitative malgré des conditions météorologiques délicates.

« On est en plein dedans ! Ça se passe bien, il faut slalomer entre les fenêtres météo », constate Alexis Martinod, directeur du Syndicat Régional des Vins de Savoie. Les pluies régulières imposent un rythme serré, mais n’ont pas dégradé l’état sanitaire. « Les conditions restent saines malgré la pluie, il ne faudrait pas que ça traîne », prévient-il.

Les maturités apparaissent homogènes et les acidités bien maintenues. Quelques secteurs ont subi des coups de chaud ou de grêle, mais « cela fait des années que rien ne vient perturber la qualité de récolte. On est passés à travers les gouttes », se réjouit-il. Les volumes devraient atteindre entre 105 000 et 110 000 hl, soit « une année normale que l’on attendait depuis longtemps ».

Des situations contrastées selon les terroirs

À la cave coopérative des Vignerons savoyards, Fabien Danjoy dresse un constat plus nuancé : « Au niveau qualité, c’est un peu mitigé. On a eu un mois de mai très pluvieux et chaud, puis la canicule de juin nous a surpris. Sur certains terroirs drainants ça a séché. Globalement, on a quand même une belle sortie de grappes, mais de petites billes. »

Les rendements sont estimés à 45 hl/ha en bio et 55-60 hl/ha en conventionnel. « Sur les [cépages] tardifs, il ne faut pas traîner avec la pourriture grise », ajoute-t-il. Certaines zones affichent un potentiel intéressant. « Sur l’apremont, on est largement dans les rendements agronomiques, on pourra refaire du stock », explique-t-il, « tandis que sur la chautagne, la marge de manœuvre en Volume Complémentaire Individuel (VCI) restera limitée ».

Qualité et profils de vins

Les premiers jus montrent de bons équilibres. « Les maturités phénoliques étaient parfois entre deux, ce qui a étalé les récoltes », souligne Fabien Danjoy. Les parcelles de mondeuse devraient donner des rouges légers, autour de 11 degrès.

Pour Alexis Martinod, le millésime s’annonce joli : « Les quantités ne seront pas explosives, mais la qualité est bien là. »

Un marché en tension mais porteur

Sur le plan commercial, la prudence reste de mise. « On a eu des petites baisses de vente, mais un bel été touristique a aidé. Quand il fait chaud, les gens viennent au frais », observe Alexis Martinod. Les exportations continuent vers les États-Unis, même si « la politique étrangère n’aide en rien ». Le marché des bulles, en revanche, reste en pleine dynamique : « Le crémant plaît, c’est sûr. »

La faiblesse structurelle des stocks (estimés à 75 000 hl) pèse encore sur la filière. « Cette année va permettre de faire un peu de VCI. L’année dernière, le moral était dans les chaussettes. Là, ça fait du bien, ça met du baume au cœur », confie Alexis Martinod.

Même constat du côté de la coopérative : « On est en phase de croissance, on a retrouvé des partenaires et des marchés. Mais on doit quand même serrer, car on manque de stock », insiste Fabien Danjoy. « On sent un véritable engouement pour les vins de Savoie, même si on n’a pas encore assez de jus. »

Finalement, la récolte 2025 ne restera pas dans les annales pour ses volumes, mais elle marque une étape importante : celle d’un retour à une récolte équilibrée, sans aléa majeur, capable de redonner confiance à la filière. Comme le résume Alexis Martinod : « On reste humbles et on prend ce petit coup de pouce à sa juste valeur, en pensant aussi aux collègues des autres régions viticoles pour qui c’est plus compliqué. »

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