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2025, "un millésime comparable à aucun autre" en Bourgogne, avec "l’impression d’avoir deux millésimes en un !”
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"Question de compromis entre état sanitaire, météo et maturité"
2025, "un millésime comparable à aucun autre" en Bourgogne, avec "l’impression d’avoir deux millésimes en un !”

Le millésime 2025 “balaye les habitudes” aux Hospices de Beaune. Pluviométrie hors-normes, maturités disparates, acidités atypiques,… Si le millésime 2025 s’annonce “très joli”, il n’est “comparable à aucun autre”, estime Ludivine Griveau-Gemma, régisseuse du célèbre domaine bourguignon, dont les vendanges se sont transformées en casse-tête.
Par Clément L’Hôte Le 08 septembre 2025
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2025,
Ludivine Griveau a mené la tournée pour la presse des vendanges 2025 dans une parcelle de Beaune 1er cru Les Bressandes. - crédit photo : Clément L'Hôte
A

vec ses 60 hectares et 125 parcelles dispersées (principalement) en Côte d’Or, le domaine des Hospices de Beaune est l’un des baromètres de la viticulture bourguignonne. En pleine vendange, quels sont les premiers enseignements de son millésime 2025 ? Pour Ludivine Griveau-Gemma, régisseuse de l’institution, c’est pour l’instant la surprise qui domine. “Nous avons entamé les chardonnays le 22 août et les pinots noirs le 25. On s’attendait à une année précoce certes mais classique, avec des raisins rentrés en une dizaine de jours. Car habituellement, les maturités se lissent en fin de saison. Cette année, c’est le contraire qui se produit, à cause de pluies abondantes et très disparates.”

On a l’impression d’avoir deux millésimes en un

Résultat : “on a rentré des raisins aux maturités très différentes. D’autres ne sont pas encore mûrs. J’ai donc décidé de mettre en pause cette récolte 2025, c’est une première depuis longtemps! Il nous reste 5 hectares à vendanger”, s’étonne encore l’oenologue, qui a demandé de poser les sécateurs du 31 août au 6 septembre. “Cette récolte est plus que jamais une question de compromis entre état sanitaire, météo et maturité. On a l’impression d’avoir deux millésimes en un !” 

D’autant qu’en cette fin de campagne pluvieuse, la risque botrytis est là. “Nous n’avons pas encore eu de problèmes, mais nous surveillons de près, avec des comptages de fréquence et d’intensité tous les deux jours au plus”. La dilution a pu aussi affecter “certaines parcelles, encore une fois de manière très disparate”.

Des niveau de tartrique hors normes

En cave, un “très joli millésime” s’annonce. “Les fermentations se déroulent sans encombre. J’ai un coup de cœur pour les chardonnays qui ont été les plus réguliers. Ils ont de belles aromatiques et des lies magnifiques, qu’on a pu abondamment réutiliser. En rouge, la trame commune, c’est l’épaisseur des peaux et une maturité phénolique qui semble aboutie. Mais la maturité technique est très variable. Les degrés vont de 12,2 à 13,2°. Nous chaptaliserons au cas par cas. Le plus étonnant, ce sont les acidités.  Les pH approchent de 3,2 ou 3,25 au lieu des 3,4 classiques. Les taux de tartriques sont particulièrement élevés, pas loin de 6 contre 4,5 d’ordinaire, avec, à l’inverse, des taux de malique très bas. Pour moi c’est du jamais vu. ” Bref, “un millésime comparable à aucun autre”.

Une récolte modeste, comme attendu

Avant les turbulences de cette fin de saison, “nous avons bénéficié d’excellentes conditions et l’état sanitaire est très satisfaisant”, se réjouit Ludivine Griveau-Gemma. Pour autant, les volumes ne seront pas au rendez-vous. “Nous l’avons compris tôt en saison, car les sorties d'inflorescence ont été relativement modestes, puis la floraison un peu chaotique, avec de la pluie et des températures fraîches, donc beaucoup de millerandage.” Les quantités seront restreintes sans être catastrophiques. “Il faut attendre les décuvages pour se faire une idée plus précise, mais ce sera de toute façon plus qu’en 2024, et pas trop loin de la moyenne”.

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