e 9 septembre est posée la première pierre du "Centre de Formation de la Tonnellerie du Futur et de l’Innovation" de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Nouvelle-Aquitaine et de Charente. Portés à hauteur de 6,2 millions d’euros par la région Nouvelle-Aquitaine (propriétaire des locaux), les travaux ont démarré en juin dernier pour livrer un bâtiment modernisé en juillet 2026 et opérationnel dès la rentrée de septembre 2026 pour le travail du bois de chêne en contenant d’élevage de vins et spiritueux. « Nous allons avoir un outil de formation des jeunes tonneliers à la hauteur des enseignement pour apprendre la tonnellerie, faire un fût et le réparer » indique Nicolas Tiquet-Lavandier, le président du groupement des maîtres tonneliers de Charente.


Par rapport aux deux autres centres de formation au CAP tonnelier (lycée de Blanquefort à Bordeaux et Compagnons du Devoir d’Auxerre en Bourgogne), la formation de Cognac va bénéficier d’un atelier dédié à « la fabrication des tonneaux, de grands contenants tronconniques, et des foudres, de grosses barriques. C’est la caractéristique de cet atelier » explique Nicolas Tiquet-Lavandier, soulignant qu’il s’agit d’une première : « auparavant ce savoir-faire était transmis dans les entreprises. Grâce aux efforts de la Chambre des Métiers et des tonneliers, cela va être pérennisé. »
La filière des tonneliers charentais misant sur le maintien de la formation et des savoirs malgré la situation économique délicate des vins et spiritueux face aux incertitudes géopolitiques et donc commerciales. Si tout dépend de la santé économique des opérateurs, la pyramide des âge dans les tonnelleries impose de former et renouveler. La formation de Cognac accueille en moyenne 25 jeunes pour une formation de 2 ans, afin de rejoindre des tonnelleries ou des maisons de spiritueux ou des grands crus. La capacité de réparer des fûts étant un atout de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) pointe Nicolas Tiquet-Lavandier.


Assurant la maîtrise d’œuvre, la région Nouvelle-Aquitaine précise que le nouveau bâtiment tient de la « construction biosourcée (privilégiant bois, paille, terre, menuiseries bois double vitrage, faible impact CO₂) » et que « l’architecture met en avant l’usage de matériaux locaux et durables, une organisation spatiale pensée pour l’apprentissage artisanal, une gestion économe de l’eau, et une très grande place à la lumière naturelle ».
A note que les équipements, traditionnels et innovants, des plateaux techniques du centre de formation seront fournis par des tonneliers. Soit rabots à douelles, planes, maillets, outils de frappe, machines à cintrer, cerclage…