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Cette coopérative bascule 250 tonnes de raisins en ketchup, valorisés 100 €/hl de vin contre "35-60 €/hl en IGP ou 75-85 €/hl en côtes du Rhône"
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Avec sauce
Cette coopérative bascule 250 tonnes de raisins en ketchup, valorisés 100 €/hl de vin contre "35-60 €/hl en IGP ou 75-85 €/hl en côtes du Rhône"

En Provence, le groupe coopératif CAPL ouvre une alternative de valorisation à ses vignerons adhérents avec un ketchup au sucre de raisins. Pesant pour 10 % de la production 2025, les ventes se développent et ouvrent de nouvelles perspectives pour les caves.
Par Olivier Bazalge Le 05 septembre 2025
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Cette coopérative bascule 250 tonnes de raisins en ketchup, valorisés 100 €/hl de vin contre
patrice Florentin présente le ketchup au sucre de raisins et offre une valorisation renforcée aux vignerons - crédit photo : DR
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ancé en février dernier, le ketchup au sucre de raisins du groupe CAPL (Coopérative Agricole Provence Languedoc), produit par sa filiale La Cuisine Provençale, dépasse les espérances. « Nous allons multiplier par 10 la production de sucre de raisins lors de ces vendanges 2025 pour couvrir nos besoins », annonce le directeur général du groupe CAPL Patrice Florentin. De 25 tonnes de raisins du millésime 2024, le groupe va dédier cette fois 250 tonnes de raisins pour élaborer 30 tonnes de concentré de raisins, utilisé en remplacement du glucose habituellement utilisé dans les recettes industrielles.

Pour le directeur du groupe CAPL, les bénéfices de ce remplacement se font à plusieurs niveaux. « Avec ce concentré, il y a besoin de moins de sucre dans la recette que dans les ketchups traditionnels, nous sommes d’ailleurs en train d’obtenir le rang A du Nutriscore, l’approvisionnement des ingrédients est local (tomates de Provence, vinaigre de Normandie…) et la valorisation pour le producteur est bien plus élevée », enchaîne Patrice Florentin. Les raisins bruts destinés à ce débouché sont payés à hauteur de 100 €/hl de vin (1 tonne de raisins équivalant à 8 hl de vin, pour ensuite donner 120 kilos de concentré de raisins), « alors que la même valorisation des raisins bruts va de 35 à 60 €/hl en IGP ou 75 à 85 €/hl en côtes du Rhône », détaille le directeur du groupe CAPL. Il souligne en outre que sans les contraintes de rendement AOP ou IGP, « on parvient à un chiffre d’affaires multiplié par 6 à l’hectare par rapport à l’IGP et par 3 par rapport à l’AOP ».

10 % des volumes

Pour les caves coopératives rhodaniennes de Sablet et Séguret, concernées par l’opération et adhérentes de la CAPL, Patrice Florentin établit l’opération « à 10 % de la totalité des volumes qu’elles doivent produire en 2025, et même 25 % pour la seule cave du Gravillas à Sablet ». Si bien que les producteurs ont plutôt tendance à se montrer plus qu’intéressés par ce nouveau débouché prometteur quand les cours affichés des vins finis restent désespérément bloqués.

Une quarantaine de points de vente de grande distribution régionaux et plus de 200 distributeurs ont déjà référencé un produit conditionné en flacon de verre de 340 g et vendu 3,95€ en rayons. « C’est plus cher, mais bien moins calorique, que la marque leader du segment. D’autres ketchup artisanaux sont en revanche plus cher. L’augmentation à venir de nos volumes va mécaniquement faire baisser les coûts de production dans l’objectif d’abaisser le prix de vente d’un euro TTC à l’horizon 2027 », pose le directeur du groupe CAPL. Les volumes supplémentaires du millésime 2025 seront également destinés à la diversification vers des variations de ketchup (épicé, barbecue…), d’autres types de sauces dont les recettes sont déjà dans les tiroirs, et le test de commercialisation de coulis sucrés à destination de la restauration collective « en remplacement de coulis de framboises ou fraises qui sont assez chers », vise le directeur du groupe CAPL. Et pour ne rien perdre au passage, les co-produits issus de la concentration des raisins présentent également un intérêt certain pour l’industrie cosmétique. « N’étant ni sulfités ni fermentés, ces co-produits contiennent deux fois plus d’ingrédients à vocation cosmétique que ceux issus des processus de distillation », valide Patrice Florentin.

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