Trucs et astuces

Comment s’en sortir avec 450 grammes par hectare de glyphosate par an ?

L’IFV vient de publier une plaquette pour aider les viticulteurs à adapter leur stratégie de lutte contre les mauvaises herbes conformément au plan de sortie du glyphosate engagé par le gouvernement.
Avec la nouvelle restriction à 450 grammes par an et par hectare, en lieu et place des 2 160 g par an et par hectare, préconisée par l’Anses, les viticulteurs vont se retrouver dans l’impossibilité de réaliser deux applications de glyphosate par an.
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« Il va falloir raisonner son apport en fonction de la présence ou non d’adventices vivaces, chiendent ou liseron, contre lesquelles les produits de prélevée ne sont pas assez efficaces » indique l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV), dans une plaquette publiée ce 13 janvier.
Les ingénieurs de l’IFV recommandent aux viticulteurs qui souhaitent garder une application de glyphosate pour détruire les vivaces en juillet de gérer la flore par un travail du sol en amont, durant l’hiver et au printemps. « La première étape consiste à réaliser un cavaillon en octobre-novembre et de procéder à un décavaillonnage léger en février-mars pour éviter de toucher les racines » précisent-ils. « On procèdera ensuite à un ou plusieurs passages de lames bineuses en mai-juin pour fragmenter la terre et dissocier les mottes des racines des adventices ».
Même sans vivaces, la nouvelle dose autorisée ne suffira selon l’IFV pas à détruire un couvert végétal fortement développé en sortie d’hiver. Il va falloir travailler le sol à l’automne et réaliser un cavaillon pour sécuriser l’application de glyphosate. « Cette dernière pourra se faire en sortie d’hiver, en février-mars, en association avec un herbicide de prélevée ».
Si l’herbe réapparaît en mars ou en avril, il faudra désherber mécaniquement avec une décavaillonneuse ou des lames bineuses, en envisageant plusieurs passages selon les conditions climatiques.