A la vigne
Une sortie de grappes généreuse

Dans beaucoup de vignobles, la sortie de grappes est généreuse. Si la floraison se passe bien, le potentiel sera élevé.
Dans beaucoup de régions, les viticulteurs ont le sourire. La sortie de grappes est très belle. « En moyenne, on observe deux voire trois inflorescences par rameaux. Il n’y a pas eu de filage. Les inflorescences sont très longues avec des ailettes généreuses », observe Rodolphe Montangon, conseiller en charge de la formation viticole à la chambre d’agriculture de Gironde. Ce potentiel va-t-il aller à son terme ? Tout va dépendre des conditions de floraison. Mais si celles-ci sont favorables, les viticulteurs risquent de se retrouver par la suite avec des entassements de grappes, du botrytis et des difficultés de maturation s’ils n’agissent pas. Dans la région, les techniciens recommandaient donc de soigner les ébourgeonnages et les épamprages. Mais compte tenu du gel l’an passé, beaucoup de viticulteurs préféraient attendre la floraison pour réguler la charge si le potentiel venait à se confirmer.
Même chose dans le Sancerrois. « Nous avons souvent entre 15 et 20 grappes par cep alors qu’une douzaine suffit à atteindre les objectifs de rendement. Nous avons eu une sortie similaire en 2002 et 2004. En 2004, rien ne s’est perdu, les baies ont fortement grossi et ça a donné une forte récolte. En 2002, la coulure lors de la floraison a été de plus de 70% et au final, la récolte était très moyenne. En conséquence, nous conseillons d’ébourgeonner et de dédoubler plus sévèrement que d’habitude mais en gardant tout de même un peu de marge. Si on se rapproche de 2004, on fera tomber du raisin plus tard », indique François Dal, de la Sicavac.
En Côte d’Or, la sortie était globalement satisfaisante.
Belle sortie de grappes également dans l’Hérault. « Nous n’avons pas fait de comptage précis mais les viticulteurs sont plutôt contents », rapporte Laurent Gourdon. Dans ce département, au 23 mai, la floraison démarrait. Et les vignerons devaient se montrer vigilants car la pression de mildiou était relativement élevée.