Rencontre réussie

Climat apaisé avec le Ministère de la Santé

Les responsables professionnels sont sortis très satisfaits de leur première rencontre avec la ministre de la Santé. Une porte s'est ouverte, assure Jérôme Despey.
« Nous voulions qu’une porte s’ouvre, revenir autour de la table des discussions. C’est le cas. Je suis satisfait », déclare Jérôme Despey, à l’issue de sa rencontre avec Agnès Buzyn et Stéphane Travert ce 12 avril au ministère de l’Agriculture à Paris.
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Le président du conseil des vins de FranceAgriMer était reçu avec Jean-Marie Barillère, président du Cniv (interprofessions), tout aussi ravi. « On va arrêter de se taper dessus et essayer de travailler ensemble, explique-t-il. Agnès Buzyn sait l’activité économique que représente le vin et la portée de ce qu’on peut dire du vin. »
Parmi les sujets évoqué ce jour : le grossissement du logo femme enceinte. Le gouvernement l’a annoncé pour 2019. « Nous ne sommes pas fermés au sujet, mais pas dans n’importe quelles conditions », a expliqué Jérôme Despey aux ministres. Les discussions concrètes auront lieu avec Vin et Société à des dates et des lieux qui restent à définir.
« On nous a demandé si nous étions prêts à d’autres mentions sur les étiquettes que ce logo. Nous avons dit que non. Nous voulons dématérialiser les messages de prévention. Nous avons rappelé que nous exportons beaucoup qu’il faut sortir de la stigmatisation », ajoute Jérôme Despey.
Autre sujet évoqué : les repères de consommation. « La ministre ne veut pas qu’ils incitent à la consommation et nous ne voulons pas qu’ils amènent à la prohibition », souligne Jérôme Despey.
Dans un communiqué commun paru juste après la rencontre, Agnès Buzyn et Stéphane Travert confirment qu’ils « ouvrent la concertation sur la prévention avec les professions viticoles ».
La ministre de la Santé et son collègue de l’Agriculture « rappelent leur attachement à un discours public de responsabilité et de sensibilisation de la population dès lors qu’il est aussi reconnu que la consommation de vin fait partie du patrimoine gastronomique français et du rayonnement des produits des territoires français à l’international ».
Au plus haut niveau politique, le courant semble donc bien passé. Reste à savoir s’il en sera de même lorsqu’il faudra décider de la taille et du contenu des messages de prévention.