Couac administratif

Les nouveaux irrigants toujours privés d’aide

L’administration dit avoir fait un pas pour résoudre l’affaire des demandes d’aides à l’irrigation pour les parcelles équipées cet automne. Un pas irréaliste pour les professionnels. L’impasse demeure.
Dans l’Hérault, une centaine de viticulteurs risque d’être privée de l’aide à l’irrigation après un changement réglementaire. Cet automne, dès les vendanges terminées, ils ont installé le goutte-à-goutte sur des parcelles qui n’étaient pas irriguées. Ils demandent l’aide à la restructuration pour cela, soit 800 €/ha. Mais ils auraient dû faire contrôler leurs vignes avant de les équiper, ce qui est nouveau et qu’ils n’ont pas fait, faute d’avoir été avertis seulement, en octobre par FranceAgriMer, de ce changement.
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Le 21 mars, le conseil des vins de FranceAgriMer s’est penché sur ce sujet. Le ministère de l’Agriculture a fait savoir qu’en guise de preuve, il acceptait des factures d’achat de compteurs d’eau pour les parcelles concernées. Or personne ou presque n’en installe assure Guilhem Vigroux, président de la FDSEA de l’Hérault.
« Un compteur ça coûte horriblement cher, souligne-t-il. Les viticulteurs se regroupent pour en poser un, puis définissent une règle de répartition de la consommation, généralement à la surface irriguée. »
« Les professionnels ne sont pas satisfaits de l’avancée proposée par l’administration », a indiqué, très pudiquement, FranceAgriMer le 22 mars lors d’une conférence de presse.
Les dossiers des demandeurs seront formellement clos à la fin du mois. Faute d’une réelle « avancée » beaucoup seront rejetés. Guilhem Vigroux ne l’acceptera pas. « Nous ne lâcherons rien » prévient-il.