Analyses oenologiques
Un labo à la pointe prêt à traquer les Bretts

La région bordelaise compte un nouveau laboratoire d’œnologie. Son crédo : la stabilisation des vins et la lutte contre les brettanomyces.
Stéphane Toutoundji et Thomas Duclos, œnologues pour Oenoteam, se sont associés à Marie-Laure Badet-Murat pour fonder « Oenosciences ».
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"Chez Oenoteam, nous sommes très bons en analyses de routine. Avec Oenosciences nous souhaitons passer au niveau supérieur et développer des analyses plus pointues", explique Thomas Duclos. A cette fin, les trois associés ont recruté Cédric Longin, jeune docteur en microbiologie formé en Bourgogne.
Expert en microbiologie et en stabilisation des vins, le laboratoire entend aussi démocratiser certaines analyses de chimie fine telles que le dosage du glutathion, ou la différenciation des souches de levures. "Dans un deuxième temps, nous mettrons l’accent sur les analyses de composés aromatiques, en cherchant à développer de nouveaux indicateurs qualitatifs, notamment sur le fruité des vins", détaille Thomas Duclos.
Pour l’heure, cette nouvelle structure est installée dans les locaux d’Oenoteam, à Libourne. Mais, d’ici le printemps 2018, elle devrait déménager à Pauillac. Cette relocalisation va soulager les œnologues d’Oenoteam, de plus en plus sollicités par les vignerons médocains. "Coté logistique ce sera plus simple, et cela nous permet d'offrir plus de réactivité à nos clients" reconnaît Thomas Duclos.
Cette implantation constitue également un bon choix stratégique, les trois laboratoires en place ne proposant pour l’heure que des analyses de routine. Oenosciences n’entend pas faire concurrence aux œnologues-conseils. "Nous intervenons en complément, en tant qu’experts techniques. Un de nos objectifs est notamment d’accompagner les structures R&D des propriétés à mettre en place des protocoles pertinents ou à choisir les bons outils".