Cognac
Martell revendique la première distillerie certifiée « management de l’énergie »

La distillerie de Gallienne vient d’obtenir le niveau 2 de la norme ISO 50 001, qui couronne notamment la réduction d’un cinquième de sa consommation d’énergie en cinq ans.
« La construction de notre système de management de l'énergie a débuté en 2011 (avec le cabinet spécialisé Okavango). En 2013, nous avons obtenu le niveau 1 de la certification ISO 50001 et nous venons d'en obtenir le niveau 2 » résume Benoît Fil, le maître de chai de Martell (filiale de Pernod Ricard). Devenue la première distillerie de l'AOC Cognac certifiée ISO 50 001, la distillerie de Galienne travaille depuis 2009 à la réduction de sa facture énergétique. Pour faire face aux enjeux du réchauffement climatique, c’est bien sur le long terme qu’elle s’est engagée avec la mise en place d’un système de management des consommations d’énergie. Suivant ainsi la philosophie de l’ISO 50 001, qui repose sur cette démarche d’optimisation continue des consommations d’énergie.
A LIRE AUSSI
A la distillerie, cela s’est traduit par un audit des principaux postes de consommation, puis des propositions d’optimisations technologiques. « Cette démarche a impliqué tout le personnel de la distillerie et a entrainé des changements profonds, tant dans les équipements que dans les processus et les méthodes de travail » précise Benoît Fil. En pratique, les trois-quarts des brûleurs atmosphériques sous les alambics ont déjà été remplacés par des brûleurs à air pulsé et foyer étanche (l’opération de substitution doit s’achever pour la campagne 2016-2017).
Mais d’autres évolutions techniques ont été adoptées, que Benoît Fil énumère : « la mise en place d'un système de préchauffage des vins, par échangeur à plaque, lors de la charge des alambics (en utilisant les calories des eaux-chaudes produites pendant la distillation) », « la chasse aux fuites d'air comprimé et le remplacement de notre compresseur par un compresseur de taille inférieure (moins énergivore) ».
Incitant à l'amélioration continue de ses performances énergétiques, l'ISO 50 0001 pousse à se projeter sur l'étape suivante. « Ce sera peut-être l'étude de sources d'énergie alternatives » conclut Benoît Fil, qui glisse essayer à cet effet un alambic pilote.