éforme d’importance, les nouvelles règles européennes d’étiquetage des vins approchent vite : la valeur nutritionnelle et la liste des ingrédients de chaque cuvée devront figurer sur les étiquettes, directement sur la bouteille ou en ligne via un QR-code, dès ce 8 décembre 2023. Si la date butoir approche vite, « ne signez pas trop vite des contrats avec des prestataires privés » conseille Christophe Chateau, le directeur de la communication du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB), ce 30 mars lors de l’assemblée générale du syndicat des AOC Médoc à Cissac-sur-Médoc (Gironde). « Concernant le choix des plateformes, le CIVB a un projet de plateforme. La plupart des plateformes sont payantes, avec un tarif qui varie très fortement d’un prestataire à l’autre. On a eu le souhait au niveau de la filière de proposer une plateforme à moindre coût » explique Yann Le Goaster, le directeur de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux (FGVB).
S’étant doté depuis 2010 d’une base de données, SmartBordeaux, le CIVB permet depuis à ses opérateurs d’informer les consommateurs sur les données de chaque cuvée (sur l’encépagement, les terroirs, les accords mets et vins, etc.). « L’idée est que la base de données existant déjà, on peut demander à notre prestataire de la compléter avec le renseignement des ingrédients et des calories qui génère automatiquement le QR Code » explique Christophe Château. Cette proposition doit être soumise à l’assemblé générale du CIVB, ce lundi 17 avril, comme elle demande le déblocage d’une enveloppe spécifique pour développer ces options. « Nous avons fait le calcul, les abonnements proposés par les sociétés privées aujourd’hui, ça chiffre à plusieurs centaines d’euros par an en fonction du nombre d’étiquettes. Au niveau de Bordeaux ça représente 1,2 million d’euros par an » souligne le directeur de la communication, qui pourrait proposer en alternative « une solution qui n’est pas gratuite, étant payée par vos cotisations, mais répond sans frais supplémentaire aux demandes réglementaires. »


Sous réserve de validation par l’assemblée générale du CIVB, Bordeaux deviendrait avec cet outil « la seule région à pouvoir proposer ce type de services, parce qu’il y a une base de données des produits préexistantes. La plupart des autres régions de production font des appels d’offre, comme en Champagne et Bourgogne, ou laissent les opérateurs libres de choisir la plateforme qui leur convient » rapporte Yann Le Goaster.