estant en 2021 le premier fournisseur de vins d’appellation en linéaires (avec 24 % des parts de marché en volume et 26 % en valeur), les vins de Bordeaux enregistrent de nouveaux reculs pour leurs ventes en Grande Distribution (GD). Avec 135 millions d’équivalents bouteilles pour 800 millions d’euros de chiffre d’affaires sur l’an passé, les ventes bordelaises chutent de 3 % en volume et restent stables en valeur par rapport à 2020, selon les panels IRI cités par le dernier rapport économique du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB). Bordeaux réalise ainsi de moins bonnes performances que l’ensemble des vins AOP (reculant de 2 % en volume et augmentant de 1 % en valeur).
Deuxième fournisseur de vins bio en GD avec 7,4 millions de cols et 44,1 millions €, Bordeaux encaisse un fort repli sur ce secteur : -6 % en volume et -2 % en valeur. Inférieur au prix moyen d’une AOP bio (6,51 €/col), le prix de vente moyen de la bouteille de Bordeaux bio s’élève à 5,97 €/col. La prédominance des appellations Bordeaux, Bordeaux Supérieur et Côtes de Bordeaux dans les ventes bio (79 % des ventes de bio bordelais), explique la relative faiblesse de ce prix par rapport à l’ensemble des vins de Bordeaux vendus sur le réseau (5,96 €/col, pour 59 % d’appellations Bordeaux, Bordeaux Supérieur et Côtes de Bordeaux).
Si l’on ne prend que les appellations Bordeaux et Bordeaux Supérieur en rouge, la bouteille de bio se vend 5,61 € en moyenne, quand le non-bio arrive à 4,09 €/col (sans qu’il soit possible de distinguer conventionnel, HVE, Terra Vitis…). Soit une plus-value de 1,52 €/col pour le bio. Ce qui représente le double de la plus-value actuellement enregistrée sur les vins en vrac : 1 900 €/tonneau bio de Bordeaux rouge contre 1 000 €/tonneau de Bordeaux rouge conventionnel sur le mois de janvier 2022. Soit +1 €/litre, revenant à +0,75 €/col.
Si la France représente 55 % des ventes de vins de Bordeaux, les ventes à l’export témoignent d’un fort dynamisme en 2021 : 1,9 million d’hectolitres pour un chiffre d’affaires de 2,3 milliards d’euros (respectivement +9 et +29 % par rapport à la difficile année 2020 et +5 % en volume et +11 % en valeur par rapport à 2019 et l’avant-crise covid). « A l’international, la plupart des principales destinations des vins de Bordeaux sont reparties à la hausse » souligne le CIVB, notant que la progression est « principalement portée par la Chine et les États-Unis », alors que « des destinations moins traditionnelles, comme la Côte d’Ivoire ou la Corée du Sud, font également preuve d’intérêt pour les vins de Bordeaux »