Paul-Louis Coudoumie
Ce sommelier prépare le concours MOF pendant le confinement

Sommelier dans un restaurant étoilé, Paul-Louis Coudoumie est au chômage forcé. Malgré le confinement il ne perd pas la main et se prépare au difficile concours d’un des Meilleurs Ouvriers de France.
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Macon-villages des Bret Brothers 2015, cuvée éphémère, Côte du Jura chardonnay 2014 de Jean-François Ganevat sont les derniers blancs ouverts par Paul-Louis Coudoumie, dans le cadre de son « entrainement » confiné. Titulaire d’un diplôme d’oenologue et d’un titre de sommelier de l’ASI, Association de la Sommellerie Internationale, il prépare le concours de MOF Sommellerie.
Depuis que tous les restaurants ont fermé pour cause de Covid-19, celui qui officie en tant que sommelier à la table étoilée « Le 7 » à Toulouse a choisi de se confiner chez ses parents. Leur maison possède une cave voutée qui renferme de quoi s’exercer. « Je déguste seul en fin de matinée ou en fin de journée, lorsque j’ai terminé ma séance de sport et que je peux ouvrir une page blanche » déclare ce rugbyman de 31 ans. Il avoue qu’il ne note pas aussi systématiquement qu’il le fait au restaurant. L’avantage en ce moment est qu’il cuisine avec sa mère, après avoir choisi les vins qu’il pense pouvoir convenir au menu. Par exemple, saint-jacques snackées et risotto nature, mais avec truffe noire (son père est Lotois) et deux champagnes, Veuve Clicquot et Vouette & Sorbée 2008. Mais attention, il déguste d’abord les vins seuls, pour ne pas être influencé par le plat.
L’inscription au concours ayant été décalée, Paul-Louis prend son temps. Il sait qu’il pourra retourner dans les vignes avant les épreuves de 2021 ou peut-être 2022. Il passe ses journées à lire, des livres et sur internet. « Je me consacre à ce que j’aime, je m’informe sur l’actualité, les nouveaux vignerons, les vins étrangers » dit-il. Son but n’est pas pas de gagner mais de continuer à apprendre : « Ce n’est pas une fausse modestie, je pense que c’est très dur, j’ai fait des dégustations avec de grands sommeliers en phase finale, eux se sentaient prêts ». Quant aux gestes de service, c’est comme le vélo, ca ne se perd pas.