Languedoc
Dégâts limités dans le vignoble après les pluies diluviennes

Le Biterrois est a été à l’épicentre de l’épisode méditerranéen du début de semaine. Au lendemain de ce déluge, les dégâts paraissaient limités.
Plus de 300 mm de pluie en 24 h. C’est un véritable déluge qui s’est abattu sur la région biterroise à partir du mardi 23 octobre jusqu’au lendemain dans l’après-midi. Un record absolu dans cette région, qui n’a reçu que 100 mm d’eau depuis le début de l’année. « Nous avons déjà pris 80 mm dans la soirée du mardi et mercredi. Et le lendemain, il est tombé 234 mm dans la matinée. Nous avons eu des pointes à 50 mm par heure. Je n’ai jamais vu ça. Il y avait des torrents de boue très impressionnants. Nous avons eu 20 ha de vigne submergés par l’eau », raconte Vincent Pugibet, vigneron au domaine de la Colombette à Béziers. Au lendemain de ce déluge, lors d’un premier tour dans ses vignes, il a constaté des talus effondrés et des palissages endommagés. « Il y a des ravines dans les vignes. Il y a du travail pour refaire les fossés et remettre en état. Mais rien de très grave. La récolte était rentrée », confie-t-il.
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A Villeneuve les Béziers, le canal du Midi a débordé inondant tout un quartier où une centaine de personnes ont dues être évacuées. La cave coopérative n’a pas été épargnée. « Nous avons eu 80 cm d’eau dans la cave. Nous avons trois pompes qui ont pris l’eau. Et cette eau limoneuse a également détérioré des palettes de vins conditionnés pour le caveau. Les cartons et étiquettes sont mouillés et tâchés. Ces produits sont invendables », indique Marc Robert, le président de la coop. Jeudi après-midi, une vingtaine d’adhérents de la cave sont venus prêter main forte pour pomper l’eau et nettoyer la cave.
Au niveau du vignoble, les dégâts sont limités. « Il y a quelques ravines dans les vignobles de côteaux, il y aura du travail à la mini-pelle. Mais nous avons essentiellement des vignes de plaine, qui, si elles ont été inondées, vont profiter de cet apport de limon. Généralement, après une submersion, la récolte de l’année suivante est belle », glisse Marc Robert.