Le bio montré du doigt

La progression du vignoble bio se poursuit en France. Désormais, 12% des surfaces sont cultivées selon ce mode de conduite. Tirée par une demande en forte croissance, la dynamique des conversions est positive. Les prix sont élevés, l’offre inférieure à la demande. Le négoce et les courtiers ont du mal à « sourcer ». Et la dynamique n’est pas seulement le fait de vin en bouteille mais aussi en vrac. La concurrence, notamment espagnole, se prépare à augmenter ses volumes. Les médias ne sont pas étrangers à cette croissance tant ils ont martelé les bénéfices environnementaux de ce système, entretenant un flou avec ses bénéfices santé, construisant une image de production respectueuse, vertueuse, saine. Mais voilà, qu’en pleine embellie économique, le bio est attaqué. Entre le hors-série du Canard Enchaîné ou celui de 60 millions de consommateurs, les médias commencent à mettre le doigt sur les points de d’ombre du système. De quoi révéler que le bio n’est pas à l’abri d’un scandale alimentaire, d’une crise de confiance dans le logo. La filière bio devra certainement dans les années qui viennent savoir accompagner son industrialisation pour répondre à la demande, tout en s’accordant sur une ligne rouge à ne pas dépasser, voire à resserrer ses exigences…