Campagne de traitements 2019
Les pulvérisateurs sont de sortie !

Le gros des troupes a désormais démarré la campagne de protection phytosanitaire. Le mildiou semble pour le moment peu agressif en comparaison de 2018.
Suite aux annonces des premières pluies contaminatrices du week-end, nombreux sont les viticulteurs à avoir sorti leur pulvérisateur la semaine dernière, celle du 13 mai. C'était le cas dans la plupart des vignobles : Bourgogne, Beaujolais, Languedoc, Bordeaux, vallée du Rhône, Muscadet, Bandol, etc.
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Pour certains, il s'agissait de leur toute première intervention. « La pression mildiou est beaucoup plus faible cette année, avec des œufs qui ont mûri tardivement ; on est sur une campagne tranquille et tardive », témoigne Pascal Dufait, directeur du domaine du Château de Pizay, en Beaujolais. Le pulvérisateur est donc sorti pour la première fois de la saison mardi et mercredi derniers pour appliquer un anti-mildiou préventif sur les 60 ha de vignes, avant les pluies annoncées. Les stades : entre 2 à 4 feuilles étalées selon les parcelles gelées ou non.
Pour d'autres, comme Armand Schuster, qui exploite 140 ha de vignes en Bordeaux et Bordeaux supérieur (dont 10 ha conduites en bio), il s'agissait déjà du troisième passage en « conventionnel » et du sixième sur ses vignes en bio, les parcelles les plus précoces étant au stade Boutons floraux séparés. « Il y a eu de nombreux épisodes de petites pluies mais finalement peu en cumul... A chaque fois, on traite à dose très faible en préventif », explique-t-il. Globalement, celui-ci n'a encore pas constaté de sorties de taches dans ses vignes. « Le mildiou n'est pas aussi agressif que l'an dernier et on a le temps d'intervenir entre chaque épisode ; on s'en sort bien ».
Avec les traitements réalisés la semaine dernière, la grosse majorité des viticulteurs a donc désormais attaqué la campagne de protection phytosanitaire dans un climat serein. La pousse de la vigne est généralement lente du fait des températures froides... Seul empêcheur de tourner en rond, le vent, qui souffle quasiment tous les jours, les privant d'intervenir au moment voulu et les obligeant à trouver comme ils peuvent les quelques « fenêtres de tir » possibles, en se levant très tôt ou même à traiter tard la nuit.