Recueil de témoignages
Une exposition sonore sur des « Paroles vigneronnes » bourguignonnes

A Nuits-Saint-Georges, l'Association des climats a installé une exposition sonore. On peut y entendre une vingtaine de professionnels de la filière viticole évoquer les grands changements opérés dans le vignoble depuis 50 ans.
L’exposition sonore « Paroles vigneronnes », proposée à l’office de tourisme de Nuits-Saint-Georges depuis le mois de juin prendra fin le 29 septembre 2018. Le visiteur peut y entendre 25 minutes d'extraits de témoignages, une vingtaine au total, de vignerons, ouvriers viticoles, techniciens, tonnelier, ou encore maîtres de chai.
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Ils ont tous été interrogés par des ethnologues de la Maison du patrimoine oral de Bourgogne (MPOB) sur l'évolution de leur métier et du vignoble depuis une cinquantaine d'années : les façons de faire et de dire du passé, ce qui perdure, ce qui a été abandonné, dans leur profession mais aussi en termes de vie sociale et de pratiques culturelles. « Les ethnologues ont pris soin de travailler avec les personnes interviewées sur les éléments qui leur semblaient important de transmettre », précise l'Association des climats du vignoble de Bourgogne, qui mène le projet.
Cette exposition avait aussi vocation à interpeller les habitants sur les paroles entendues et à les inviter à réagir, lors de cafés-débat.
Elle s'inscrit dans un projet plus vaste de collecte de témoignages débuté il y a plus de 18 mois. « Chaque vigneron, chaque ouvrier viticole ou artisan de la filière porte une part de l’histoire des Climats ; une culture orale, immatérielle, transmise et réinterprétée d’une génération à l’autre. Ces savoirs, discrets et précieux, sont l’essence du projet Paroles vigneronnes », explique l'association. L’exposition itinérante « Paroles vigneronnes » n'est donc qu'une « étape » qui se terminera à la fin du mois à Nuits-Saint-Georges. La collecte de témoignages, sur le territoire des Climats, se poursuivra quant à elle jusqu’à la fin de l’année. 40 doivent être recueillis au total, qui seront archivés et exploitées par la Maison des sciences de l'Homme de Dijon.
Un travail sera probablement conduit en 2019 avec des étudiants de la filière, avec de nouveaux rendez-vous probables à la clé l'an prochain. Une nouvelle exposition verra aussi le jour en 2020, certainement accompagnée d'un projet photographique. Un site Internet est d'ores-et-déjà en ligne pour partager les données récoltées.