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ne salle de chauffe 3.0 : un coup de communication ? Laurent Lacroix, directeur de Brive Tonneliers, dans le giron de TFF Group, s’en défend : « Notre métier est traditionnel. Il évolue doucement. Nous nous sommes longtemps focalisés sur les processus de fabrication. Aujourd’hui, il faut améliorer la relation client en proposant une production individualisée grâce à la personnalisation de la chauffe », martèle-t-il.
De fait, la tonnellerie, implantée à Brive la Gaillarde, qui fabrique quelques 15 000 fûts par an, (85 % à l’export) vient de se doter d’une nouvelle salle de chauffe. Le principe ? Sur chaque barrique, un code barre permet de tracer tout le process de production : la durée de passage sur les différentes chaufferettes (douze au total) et la température à chaque chaufferette.
Lorsque la barrique est prête à partir chez le client, le code barre est remplacé par un QR Code relié à une application Web « User centric », à savoir centré sur les besoins du client. En clair, le client, où qu’il soit dans le monde, peut scanner ce QR code via son smartphone. Il a ainsi accès aux caractéristiques du produit : format, sélection du bois, temps de séchage, épaisseur de douelles, mode de cintrage des barriques, type de chauffe, finitions.
Ce n’est pas tout. Pendant l’élevage de son vin, jusqu’à 18 mois, il peut, toujours à partir de son smartphone, remplir une fiche de dégustation (arômes, goût, etc.) tous les trois mois, qui devient la pièce jointe d’un mail pour Brive Tonneliers.
Avec ce partage d’expérience, l’entreprise ajustera les températures de chauffe, pour personnaliser les fûts et coller au plus près des besoins de de ses clients.
« Ce tandem fûts connectés où sont enregistrées les données de production et application Web qui permet le retour d’expérience est une façon de nous différencier mais surtout de miser sur l’interaction avec nos clients », indique Laurent Lacroix.
La nouvelle salle de chauffe dotée de capteurs qui relèvent les températures et les enregistrent sur des serveurs reliés à des écrans de contrôle et l’application Web a nécessité un investissement de 500 000 €.
Laurent Lacroix ne veut pas en rester là. Il songe à une autre application web autour de l’entretien des fûts. En attendant, le 29 juin prochain l’entreprise fêtera ses 60 ans et présentera sa nouvelle salle de chauffe.
