Alors que la sécheresse dans la région du Cap pose un vrai risque pour l’approvisionnement en raisins et vins pour le moyen terme, le groupe Distell a sécurisé son sourcing pour la campagne » rassure un communiqué du premier producteur sud-africain de vins. Mais le manque d’eau n’affecte pas que les rendements. Faisant les gros titres de la presse internationale, l’actuelle pénurie d’eau potable dans la ville de Cape Town touche également les usines de Distell.
Pour gagner en autonomie, le groupe annonce investir 22 millions de rands (soit 1,5 million d’euros) dans des outils de traitement des eaux usées et de recyclage de l’eau. Une installation produisant du biogaz et du méthane est ainsi en construction, tandis que des audits dans les usines du groupe ont conduit à la réduction des consommations d’eau par litre de vin produit (-14 % en un an). Et « certaines activités de production très consommatrices en eau ont été relocalisées dans des zones possédant suffisamment de ressources » ajoute Distell.


Malgré ces investissements, le groupe se prépare à des difficultés. « À l’avenir, nous nous attendons à de plus dures conditions, que ce soit commercialement avec une croissance de la TVA, un rand fort et de potentielles pénuries en eau. Ce qui affectera nos exportations » pointe Richard Ruston, le directeur général de Distell.