Suite aux prospections 2017
Un pied contaminé par la flavescence dorée en Champagne

Un second cas de flavescence dorée est signalé en Champagne. On ne connaît pas son caractère épidémique ni son origine. Les mesures de lutte obligatoire s'appliqueront dès le printemps prochain dans le PLO.
Un pied de vigne contaminé par le phytoplasme de la flavescence dorée a été trouvé en Champagne, sur la commune de Vindey, dans le Sézannais (Sud Marne), lors des prospections effectuées à l'automne 2017.
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Il ne s'agit pas, contrairement au précédent cas datant de 2005* d'un jeune plant, mais d'un vieux cep âgé de 40 ans. Pour en déterminer l'origine, le génotypage du phytoplasme a été effectué, mais les analyses n'ont rien donné. « Elles n'ont pas permis de déterminer le caractère épidémique ou non du variant génétique », précise le bulletin d'avertissement viticole. « Dans ce cas précis il est impossible d’établir avec certitude l’origine de la contamination. Parmi les hypothèses, le transfert depuis le flore sauvage est en effet une possibilité », indiquent les services techniques du CIVC.
En l'absence de résultat, la réglementation prévoit les mesures de surveillance classiques, incluant les traitements insecticides obligatoires. Les modalités précises de mise en œuvre de la lutte contre ce fléau sont actuellement en cours de définition par les différentes instances (Draaf-Sral, Fredon, CIVC, AVC, SGV). Elles seront formalisées dans un arrêté préfectoral à paraître prochainement et concerneront les communes de Vindey et Saudoy, classées dans le PLO (périmètre de lutte obligatoire).
Pour rappel, le vecteur de cette maladie, la cicadelle Scaphoideus titanus, est présente de façon « quasi-généralisée » en Champagne depuis quelques années. Elle fait donc l'objet d'une surveillance depuis plusieurs années. En cas d'introduction du phytoplasme, le risque de propagation est donc bien présent.
(*Le premier cas de flavescence dorée détecté en Champagne date de l'automne 2005. Le phytoplasme avait été découvert sur un jeune pied de vigne de 3 ans, sur la commune de Mareuil-le-Port, en Vallée de la Marne; la source de la contamination probable évoquée avait été celle du matériel végétal, et plus précisément le porte-greffe.