Champagne Clara Morgane
La cuvée de l’actrice X scandalise le comte de Cazanove

Difficile de toucher aux bijoux de famille. L’égérie choisie par la maison Charles de Cazanove courrouce un descendant du fondateur, la maison de Reims revendique avec fierté la signature de l’ancienne actrice de films X.
« La maison Charles de Cazanove assume avec fierté sa collaboration très appropriée avec Clara Morgane, pour la mise en avant de ce produit emblématique du terroir, de la tradition et de l'excellence française, qu'est le vin de Champagne » tranche dans un communiqué lapidaire la maison Charles de Cazanove. Une réponse nette aux récentes attaques du comte Loïc Chiroussot de Bigault de Cazanove, qui dénonce dans les colonnes de l’Union la cuvée « Le rose, Champagne by Clara Morgane » que la maison Cazanove a lancé cette fin d’année.
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Descendant de Charles Gabriel de Cazanove, qui a fondé la maison éponyme en 1811 à Reims, le comte Loïc Chiroussot se présente en gardien du temple « véritablement choqué par cette association. C’est tout simplement scandaleux ! Comment peut-on associer le nom de mon illustre famille à celui de Clara Morgane ? S’ils savaient, mes ancêtres se retourneraient dans leurs tombes ! » Pour faire retirer le nom « Charles de Cazanove » de la cuvée de Clara Morgane, le comte Loïc Chiroussot a assigné en référé la maison Charles de Cazanove.
Se disant également fière de la cuvée qu’elle griffe, l’ancienne actrice de films pornographiques Clara Morgane contre-attaque sur son compte Instagram en renvoyant le comte à ses responsabilités : « l’arrière-petit-neveu de la famille qui crée la polémique aurait dû se poser la question de la volonté de ses ancêtres avant la vente de leur nom et cela, il y a bien longtemps ». Après la prise de participation de la banque Vernes dans le capital des champagnes Charles de Cazanove dans les années 1950, la maison est en effet passée de mains en mains. D’abord achetée par le groupe Martini en 1958, elle a rejoint Moët Hennessy en 1983, puis le négoce SAME en 1985 et la famille Rapeneau en 2004.
Pas bégueule, Clara Morgane lance cependant une invitation au comte : « j’imagine que sa petite colère l’a empêché de goûter à notre délicieux nectar. Je propose de lui faire parvenir une bouteille afin qu’il puisse passer un bon moment d’émotion libératrice. » Une proposition qui a piqué à vif Loïc Chiroussot. De nouveau interrogé par l’Union, il réplique : « je ne veux pas de sa bouteille, c’est une honte de me proposer ça. On me fait passer pour un guignol. Je rappelle que ma famille a été anoblie par Saint-Louis lui-même. »
Les débats se poursuivront ce 9 janvier devant le Tribunal de Grande Instance de Lille pour la première audience.
Commercialisé pour les fêtes de fin d'année, « le rose, Champagne by Clara Morgane » est une cuvée qui se veut résolument iconoclaste. Elle est commercialisée depuis cette fin d'année au prix de 50 euros.