Glyphosate
Christiane Lambert, « Macron fait du Trump avec son tweet »

Sur le Sitevi, la présidente de la FNSEA a fustigé la position française de ne prolonger le glyphosate que de trois ans en dépit du vote européen.
Quelques heures après l’annonce du vote européen du 27 novembre en faveur d’un prolongement pour cinq ans du glyphosate, le président de la République, Emmanuel Macron a annoncé par un tweet que la France ne maintiendra la molécule que trois ans. Il n’en fallait pas moins pour scandaliser les agriculteurs français. Tenant conférence de presse sur le Sitévi, le 28 novembre, la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert a fustigé la position présidentielle avec des punchlines sans équivoques. « Macron fait du Trum avec son tweet » s’est scandalisée la présidente. « Il n’est pas normal que le président cède au chantage. Il ne respecte pas le travail des agriculteurs, ni l’Europe. Par ses déclarations, la France ne se respecte pas et ne s’honore pas. Nous sommes déçus et nous l’avons fait savoir au plus haut niveau. Cette décision : c’est provoquer les agriculteurs français ! » a-t-elle poursuivit, tout en dénonçant un « caprice » de Nicolas Hulot.
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Rappelant que le président de l’Inra a expliqué qu’il faudrait au moins sept ans à la recherche pour trouver des solutions techniques en absence de glyphosate, Christiane Lambert a insisté sur le fait que les solutions peuvent être trouvées mais qu’il est nécessaire de donner du temps aux agriculteurs pour s’adapter. Elle a également rappelé que la FNSEA a mobilisé tous les acteurs impliqués dans la protection des plantes pour trouver des solutions qui ont moins d’impact sur la nature, la santé et qui permettent de produire des produits irréprochables. Ella a également rappelé que les producteurs ont besoin de produits phytos pour mettre en marché des produits zéros défauts.
La présidente Christiane Lambert a également dénoncé l’application des accords de libre-échanges que sont le CETA ou le Mercosur. Pour elle, l’importations des produits étrangers et en total contradiction avec les travaux menés dans le cadre des Etats généraux de l’alimentation. « Les consommateurs nous demandent des produits sains, respectueux de l’environnement, tracés, avec moins d’antibiotiques… et en même temps, nous ouvrons nos frontières à des produits qui ne respectent pas ces attentes » a dénoncé la présidente, Christiane Lambert. Pour le faire savoir à l’opinion publique, la FNSEA organise des actions. En viticulture, ces actions prendront la forme de contrôle dans la grande distribution et pourront aller « jusqu’aux frontières et dans les ports pour voir l’origine des produits importés et démontrer, en présence de la répression des fraudes, que certains produits ne correspondent pas à la règlementation française », a indiqué Jérôme Despey.