yant débuté précocement, les vendanges touchent à leur fin pour la production des eaux-de-vie charentaises. Pressée par l’avancée de la pourriture grise, la récolte de Cognac peut aujourd’hui être estimée à 7,1 millions d’hectolitres de vin à distiller. Les derniers prélèvements de la Station viticole annoncent en effet « un rendement moyen, toutes situations confondues de 88 hl/ha, à 9,5 % vol. » Soit un rendement agronomique en baisse de 14 % par rapport à 2016, pour un titre alcoométrique en repli de 3 %.
S’il est « encore provisoire » (se basant sur 1 750 hectares récoltés, pour 80 500 ha cultivés en AOC Cognac), ce bilan « ne devrait toutefois plus beaucoup changer »* estiment les techniciens du Bureau national interprofessionnel de Cognac. Avec ces données agronomiques, le rendement après distillation devrait avoisiner 8,36 hectolitres d’alcool pur par ha. En baisse de 18 % par rapport à la récolte 2016 (-15 % par rapport à la moyenne décennale), ce rendement moyen ne représente que 70 % du plafond fixé par l’interprofession pour le millésime 2017 : 12 hl AP/ha.
Mais certaines parcelles pourraient bien avoisiner ce rendement interprofessionnel. Celles épargnées par le gel du printemps affichent en effet des rendements moyens de 110-120 hectolitres, selon les observations de la Station viticole. Quand celles gelées tombent à 40-50 hl/ha. La gestion de l’hétérogénéité aura été au centre de cette campagne viticole, elle sera désormais au cœur de la campagne d’achat à venir. Même si la réserve climatique permettra de lisser ce petit volume mis en élevage.
* : Les prélèvements du 25 septembre estimaient le rendement à 90 hl/ha pour 9,4 % vol.