Aides communautaires
Jérôme Despey dénonce fermement les retards

Le président du Comité vin de FranceAgriMer frappe un grand coup sur la table : les retards de paiement ne peuvent plus durer.
« Les viticulteurs ne supportent plus les retards et le carcan administratif liés à la gestion des paiements des aides viticoles » s’insurge Jérôme Despey sur le Pavillon des vins. Pour rappel : les paiements à la restructuration accusent trois mois de retard et les contrôles de terrain 2016 ne sont pas terminés. Ce n’est pas tout. « Cette année, il y a eu moins de dépôt de dossiers investissement à cause du cadre administratif lié aux critères environnementaux. Et la mesure d’aide à la promotion est engluée dans un problème gestion » regrette Jérôme Despey. Par ailleurs, les difficultés informatiques liées au passage à la téléprocédure ont ralenti le traitement de certains dossiers.
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Alors qu’il sent « la colère monter sur le terrain » et que des mouvements en ce sens ont déjà eu lieu depuis le début de l’année, Jérôme Despey réclame des moyens humains supplémentaires. FranceAgriMer a redéployé ses forces humaines en ce sens mais, pour Jérôme Despey, « il s’agit d’une mesure temporaire qui ne donne pas de visibilité à six mois ». En clair : il souhaite des moyens humains pérennes. Le président compte bien faire part de sa demande à Stéphane Le Foll : "il faut que l'établissement prenne ses responsabilités. Nous avons dénoncé tout ce qui s'est passé dans la gestion de la PAC, on prend le même chemin avec l'OCM vitivinicole".
Et de se demander si l’Etat ne cherche pas à mettre des bâtons dans les roues de l’OCM vitivinicole. Gérer un paiement unique à l’hectare est en effet beaucoup plus simple et moins onéreux que de jongler avec les mesures d’accompagnement de l’investissement. « Est-ce que tout est fait au sein de FranceAgriMer pour arriver aux droits à paiement de base ? » s’interroge celui qui, avec Jean-Marie Barillère, président du CNIV, accueille, sur le Pavillon des vins du Salon de l’Agriculture, les politiques en défendant la politique européenne du vin, sa spécificité et ses aides à l’investissement.