Foudre de guerre
Le vin, aliment de première nécessité dans les tranchées

Pour le centenaire de la Grande Guerre, une exposition retrace les enjeux alimentaires pendant le conflit, et s’attarde sur le rôle fondamental du vin du soldat.
« Considéré comme un produit de première nécessité, le vin fait partie de la ration du soldat, qui en reçoit un quart de litre en 1914, et jusqu’à un litre en 1918 » note l’historienne Emmanuelle Cronier (université Picardie-Jules Verne). A l’occasion de l’exposition « Manger dans la Grande Guerre », l’enseignant-chercheur rappelle que le vin était vu à l’époque comme un aliment. Non seulement aux propriétés caloriques, pour 8°.alc en général, et surtout hygiéniques. Le vin « permet de se désaltérer et de combattre les risques sanitaires liés à la consommation d’eau, souvent souillée au front et donnant des diarrhées » résume Emmanuelle Cronier
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Si de la gnôle est également distribuée aux poilus, le vin est également apprécié pour ses vertus toniques, pour ne pas dire stimulantes. « Avec le prolongement de la guerre, le vin sert aussi à oublier les misères endurées au front et de décompresser » souligne l’universitaire, l’illustrant avec la multiplication des débits de boissons dans les villages occupés pendant le conflit.
Gratuite, l’exposition « Manger dans la Grande Guerre » est ouverte jusqu’au 13 mai 2016 à l’Espace Camille Claudel d’Amiens, traitant des repas de fête au front comme des campagnes de restriction en ville. Avec le recours à des affiches, cartes postales, lettres, photographies…