Plantation
BASF a développé un film de paillage biodégradable
Mercredi 16 mars 2016 par Christelle Stef

Ecovio permet de relancer l'intérêt des films plastiques en viticulture. - crédit photo : BASF
BASF a mis au point un bioplastique : Ecovio. Il est utilisé pour élaborer des films de paillage biodégradables. En viticulture, un film pour les plantiers est disponible depuis l’an passé.
La société BASF a développé un plastique biodégradable : Ecovio. Il se compose de deux biopolymères : l’acide polylactique (PLA), un dérivé de l’amidon de maïs et de l’Ecoflex, un copolyester de BASF. Il contient également des charges minérales.
BASF commercialise ce plastique sous la forme de granulés à des transformateurs. Ces derniers l’utilisent notamment pour élaborer des films de paillage biodégradables. Un produit utilisable en viticulture sur les plantiers est donc disponible depuis l’an passé.
« Ecovio permet de relancer l’intérêt des films plastiques en viticulture tout en réduisant les herbicides », présente Olivier de Beaurepaire, le responsable de développement des polymères biodégradables en agriculture chez BASF.
Le spécialiste recommande aux viticulteurs du Sud d’opter pour un film de 40 µ et à ceux des vignobles septentrionaux pour un film de 30 µ. Au moment de l’installation du paillage, il préconise d’enfouir les bords le plus verticalement possible, de manière à ce que les outils de travail du sol ne viennent pas accrocher le plastique lors de leur passage.
Le film Ecovio est conçu pour durer 24 mois. À l’issue de cette période, il faut alors recouvrir le paillage de terre, à l’aide d’un outil à disque par exemple. Le plastique va alors amorcer sa biodégradation. De ce fait, « le viticulteur ou ses voisins ne verront pas des morceaux de film battre au vent durant des années, sinon des décennies, ou pire avoir le désagrément des envols sur les parcelles des alentours ».
Selon BASF, la chambre d’agriculture de l’Aude a testé ce nouveau film sur une jeune plantation et obtenu des résultats plutôt intéressants.
De son côté, la firme a fait des évaluations de coûts qui montrent que « grâce à la précocité des rendements obtenus par la présence du paillage, l’application est très rentable pour l’agriculteur, malgré le prix plus élevé au kilo du biopolymère par rapport au plastique conventionnel », explique Oliver de Beaurepaire.
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